Lettre ouverte envoyée à François Hollande, de la part des associations alsaciennes exigeant la fermeture de Fessenheim (Et il est vrai qu’avec les problèmes de malfaçon, la centrale sera effectivement à l’arrêt le 31 décembre… Mais là, Hollande n’y est pour rien)
Monsieur le Président,
Lors de la campagne électorale de 2012, vous avez annoncé dans votre proposition n° 41 » … Je fermerai la centrale de Fessenheim … ».
Président de la République, vous avez souvent réitéré cette promesse, que ce soit par votre voix, par celles de vos ministres de l’environnement successifs, ou lors de rencontres avec des membres de votre cabinet.
Plus récemment, vous avez décidé de lier la fermeture de la centrale de Fessenheim au démarrage de l’EPR, contredisant en cela la lettre, sinon l’esprit de la loi sur la Transition Énergétique. Mais néanmoins, vous avez affirmé à plusieurs reprises vouloir prendre un « acte fort » qui rendrait « irréversible » la mise à l’arrêt définitif de cette trop ancienne centrale nucléaire. Cet « acte fort« , vous l’avez promis pour la fin juin, puis pour la fin de cette année 2016.
Il vous reste peu de temps, Monsieur le Président, pour réaliser – même très imparfaitement – la promesse que vous aviez faite à la nation en 2012.
Aujourd’hui, vous ne pouvez ignorer que le réacteur n°2 de la centrale de Fessenheim est à l’arrêt depuis six mois, en raison d’une malfaçon sur l’un des générateurs de vapeur pouvant gravement compromettre la sûreté de la centrale. Et aujourd’hui, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) « réserve son avis » pour ce qui concerne les générateurs de vapeur de la tranche n° 1 de Fessenheim, qui devra subir des investigations complémentaires lors d’un prochain arrêt imposé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) le 10 décembre.
Monsieur le Président, alors que la confiance est rompue avec l’industrie nucléaire de notre pays, alors que la sécurité des populations en Alsace, mais aussi en Allemagne et en Suisse voisines ne peut plus être garantie, il n’est plus temps de tergiverser.
Monsieur le Président, nous attendons de votre part que vous terminiez le mandat qui vous a été donné par la réalisation d’au moins l’une de vos promesses : Monsieur le Président, il vous faut aujourd’hui mettre à l’arrêt définitif la centrale nucléaire de Fessenheim. Vous en avez le pouvoir. Nous souhaitons que vous en ayez également la volonté.
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