« Le ‘snapback’ devra certainement être abandonné car il s’agit d’un principe absurde«
Téhéran souhaite faire ôter de l’accord sur le nucléaire iranien la clause permettant de réactiver des sanctions onusiennes à son encontre, et serait prête à négocier sur ce point, selon un haut responsable iranien.
En 2015, la République islamique et le Groupe des Six (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont conclu à Vienne un Plan d’action global censé régler la question nucléaire iranienne après douze années de tensions.
L’accord offre à l’Iran un allègement des sanctions internationales le visant en échange d’une limitation drastique de son programme nucléaire et de garanties prouvant qu’il ne cherche pas à acquérir la bombe atomique.
Le texte contient aussi une règle de caducité (« snapback » en anglais), disposition permettant de redonner effet à toutes les sanctions prises par l’ONU contre l’Iran de 2006 à 2015 à cause de son programme nucléaire controversé.
Ce mécanisme ouvre la possibilité, après un processus d’arbitrage, de réactiver ces sanctions en cas de « non-respect manifeste des engagements » de l’Iran.
« Dès le début, [le guide suprême Ali Khamenei] n’était pas d’accord avec cette règle de caducité [mais celle-ci] a été conçue contre sa volonté« , déclare Ali Akbar Vélayati, conseiller de M. Khamenei.
« Dans les prochaines négociations, ce mécanisme devra certainement être abandonné car il s’agit d’un principe absurde« , ajoute M. Vélayati, qui conseille le guide sur les affaires diplomatiques.
Par AFP, publié le 12 janvier 2021 à 15 h00, mis à jour le 12 janvier à 16h44
Photo en titre : HO / Atomic Energy Organization of Iran / AFPIllustration – L’intérieur de l’usine souterraine de Fordo (Fordow) à Qom, dans le nord de l’Iran, le 6 novembre 2019.
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