CATTENOM, FESSENHEIM… DES FAILLES DANS DES CENTRALES NUCLÉAIRES DU GRAND EST

Les autorités ont remarqué plusieurs failles dans des centrales nucléaires du Grand Est, qui en possède quatre. Pendant ce temps, la question des déchets radioactifs se pose.

Les quatre centrales nucléaires du Grand Est sont surveillées de près par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Outre des points satisfaisants, elle y a tout de même notifié des failles impactant notamment l’environnement.

Des produits chimiques déversés

À 10 km de Thionville ainsi que des frontières luxembourgeoises et allemandes, la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) fait couler beaucoup d’encre. Un docu-fiction d’Arte à ce sujet avait même fait s’interroger nos voisins du Grand-Duché.

Et alors qu’elle fait preuve d’une amélioration notable quant à sa sureté nucléaire, l’une des plus grandes centrales du monde, avec ses quatre réacteurs, présenterait quelques défauts concernant le confinement de ses produits.

L’ASN a en effet noté « quelques événements liés à des déversements accidentels de produits chimiques (hydrazine, ferrolin…) qui rappellent la nécessité d’améliorer les pratiques du site en matière de gestion et de confinement des produits ».

À lire aussi : Luxembourg. Évacuation, zone interdite… Voici le plan d’urgence en cas de catastrophe nucléaire à Cattenom

Un manque de propreté radiologique, des intervenants exposés

Des produits qui peuvent être dangereux dans une centrale nucléaire, pour l’environnement comme pour les intervenants.

Celle située à Nogent-sur-Seine (Aube), à environ 50 km de Troyes, en sait quelque chose. L’ASN considère que son bilan sur la radioprotection des travailleurs est « décevant ». Même, elle a notifié qu’un « manque de maîtrise de la propreté radiologique de certains chantiers a en effet conduit à un nombre important d’expositions internes des intervenants ».

Une erreur également remarquée par l’ASN à la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes) où « des manques de rigueur dans les comportements individuels et des lacunes en matière de propreté radiologique ont encore été trop souvent constatés ».

À lire aussi : Centrale nucléaire de Flamanville : des défauts détectés dans plusieurs équipements

Des combustibles à Fessenheim jusqu’en 2023

En 2007, le démantèlement et l’arrêt du réacteur A de cette centrale avaient été autorisés. Son couvercle de cuve a été transféré au centre de stockage de l’Andra dans l’Aube en fin d’année 2019.

Un arrêt également en cours du côté de Fessenheim (Haut-Rhin) où les deux réacteurs ont été arrêtés de manière très « satisfaisante en termes de sureté » en concordance avec les « bons résultats du site depuis plusieurs années », selon l’ASN.

Sur place, des combustibles seront présents jusqu’en 2023 d’après les autorités.

À lire aussi : Seine-Maritime. Incendie à la centrale nucléaire de Paluel : une unité de production à l’arrêt

Un centre de stockage s’agrandit

Outre le projet Cigéo à Bure (Meuse) qui consiste à entreposer des déchets radioactifs dans les sous-sols, un autre site existe dans le Grand Est. À Soulaines-Dhuys, dans l’Aube, un centre de stockage a été mis en service en 1992. C’est là-bas que sont allés des déchets issus de la centrale nucléaire de Chooz.

Ce centre est déjà capable d’accueillir un million de mètres cubes de déchets à faible et moyenne activité, mais l’ASN a annoncé dans son rapport que « la construction de nouveaux ouvrages destinés au stockage futur de déchets » s’est poursuivie.

Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Lorraine Actu dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.

Par Ninon Oget, publié le 8 juillet 2021 à 18h44 

https://actu.fr/societe/cattenom-fessenheim-des-failles-dans-des-centrales-nucleaires-du-grand-est_43321975.html