JUSQU’AU PIED DES CENTRALES ATOMIQUES, SÉCHERESSE ET ASSÈCHEMENT DES RIVIÈRES, SÉISME : LE NUCLÉAIRE EST UN DANGER QUOTIDIEN POUR NOS VIES.

La commission océanographique intergouvernementale de l’Unesco affirme que dans les trente ans à venir au maximum un tsunami frappera les côtes de la Méditerranée française. Avec comme corollaire une montée des eaux potentielles jusqu’à Avignon et au-delà au pied des réacteurs nucléaires du Tricastin. Risque de tsunami et montée des eaux due au dérèglement climatique global venant s’ajouter aux canicules et sécheresses privant d’eau de refroidissement les centrales atomiques sans annuler le risque de tremblement de terre dû à l’implantation des installations nucléaires de Cruas (Ardèche), Tricastin (Vaucluse/Drôme), Cadarache (Bouches du Rhône) et Marcoule (Gard) sur des failles sismiques.

Le risque qu’un tsunami survienne en mer Méditerranée dans les trente prochaines années est «très élevé» pour la commission océanographique intergouvernementale de l’Unesco. De l’Égypte jusqu’au Sud de la France en passant par les îles grecques. Michel Villeneuve, géologue et directeur de recherche honoraire au CNRS, chercheur associé à l’OSU (Observatoire des sciences de l’univers) « Pytheas » précise que les Bouches-du-Rhône, Cassis ou encore la Camargue pourraient être largement touchées «Les golfes et les terres basses amplifient les vagues. Ainsi les golfes comme celui de Cassis ou la Camargue verront les effets d’un tsunami amplifiés par rapport à une côte rectiligne et haute». Le scientifique précise : « Les tsunamis peuvent arriver n’importe où, dès lors qu’on se trouve en présence d’un plan d’eau. On a recensé des tsunamis dans le lac Léman. La Méditerranée n’échappe pas à ce risque puisqu’on y recense près de 10% des tsunamis mondiaux. » Donc rien ne peut a priori empêcher que des vagues viennent s’abattre sur nos côtes et déborder vers les terres. La dernière alerte tsunami en France remonte à avril 2021, dans la nuit 17 au 18, suite à un séisme de magnitude 6 au large de l’Algérie.

Précédemment les tsunamis ont frappé à plusieurs reprises le Sud-Est de la France (alors qu’aucune centrale nucléaires n’étaient implantées ni en vallée du Rhône ni ailleurs :  le 24 août 2004 à Marseille (Pointe-Rouge) avec un glissement de terrains et le retrait de la mer sur 20 mètres, en 1986 à Beauduc en Camargue (séisme, vague = 1m), en 1979 le 16 octobre à Nice-Antibes (aéroport) avec un glissement de 150 millions de m³, 11 morts, une vague de 3m à Antibes, en 1934 à Nice, en 1890 le 2 août au Grau du Roi (I=3), en 1855 le 20 Janvier à Nice, en 1843 le 27 février au port de Marseille (I=3), deux ans plus tôt en 1841 le 14 juillet au port de Marseille, (I=2) et le 17 juillet 1841 au port de Sète, (I=3), en 1829 le 8 juillet encore au port de Marseille (I=3), auparavant en 1817 le 5 juillet toujours au port de Marseille (incertitude sur l’intensité), cinq ans plus tôt en 1812 le 27 juin au port de Marseille, (I=4), en 1725 le 29 juin au port de Marseille (I=3), en 1564 le 20 juillet du côté de Nice-Villefranche avec un glissement (I=2), dans les années 300 à 400 ans l’engloutissement de Toroentum (Saint-Cyr-Les-Lecques) et auparavant vers 100 ans l’effondrement possible de la falaise du Cap Canaille.

À 300km/heure le mur d’eau emportera tout sur son passage en une ou deux heures

Bernardo Aliaga, chargé du programme tsunami au sein de l’Unesco  précise « C’est un mur d’eau, une eau très épaisse, très dense, très dangereuse, qui avance jusqu’à 300 km/h et emporte tout sur son passage, même lorsque la vague ne fait que 30 cm« . L’origine de ce tsunami important pourrait provenir soit des côtes d’Afrique du nord soit d’un séisme déclenché par le volcan Stromboli, dans les îles Éoliennes au sud de l’Italie. Des villes grecques, turques, égyptiennes et même françaises telle Cannes seront touchées et leurs élu-es en sont venus à rejoindre le programme d’identification de la menace afin de sensibiliser et préparer la population à cette catastrophe inéluctable. Nice dans le sud-est de la France (et Bordeaux dans le sud-ouest) n’échappera pas à la montée du niveau de la mer.

« Contrairement à une vague, une onde de tsunami se déplace très vite et peut atteindre les 800 km/h » précise Michel Villeneuve. À ce jour « la plus grande partie a eu lieu en Méditerranée orientale… En Provence on a connu des éboulements sous-marins comme à l’aéroport de Nice (le 16 octobre 1979) et des tsunamis provoqués par l’activité des failles qui bordent la mer Ligure dans le golfe de Gênes ou au large de la Corse mais la quantité d’eau déplacée était faible. Ces tsunamis étaient peu importants avec des vagues qui ne dépassent pas 1 à 2 m d’amplitude.« 

« En Méditerranée occidentale, la faille qui limite les plaques africaine et européenne, se trouve au large de l’Afrique du Nord et parallèlement à cette côte nord-africaine. C’est donc là que l’on trouvera l’origine des grands tsunamis avec des vagues supérieures à 3 m d’amplitude. » Logiquement puisque cette faille nord-africaine est loin de la Provence, on ne devrait pas craindre ces tsunamis, mais malheureusement, ces phénomènes reposent notamment sur trois caractéristiques redoutables : les déplacements de l’onde se font perpendiculairement à la faille ; une absence de perte d’énergie avec la distance car un tsunami est une ‘onde‘ et non une ‘vague‘ qui, elle, ne se crée qu’à proximité des côtes. « Un tsunami généré par la faille Nord-africaine de direction Est-Ouest, se déplacera vers le Sud et vers le Nord perpendiculairement à la faille c’est-à-dire notamment vers la Provence qu’il devrait atteindre entre une heure et deux heures, selon sa vitesse de déplacement. » La ville de Marseille, axée Nord-Sud et protégée par le massif des Calanques devrait voir la vague passer au large en direction du Frioul et de la Côte bleue.

À cela s’ajoute la montée des eaux due aux dérèglement climatique qui n’affectera pas uniquement le littoral

« Il ne faut pas imaginer que la montée de la mer affectera uniquement le littoral« , précise Stéphane Costa, chercheur au CNRS. Cela va également concerner l’intérieur des terres avec des remontées de nappes phréatiques, des zones humides seront inondées et des zones qui n’étaient pas humides vont le devenir. De plus, l’eau va pénétrer par les fleuves et les rivières et bloquer les écoulements, avec des répercussions sur plusieurs dizaines de kilomètres à l’intérieur des terres. Avignon sera touché et même au-delà jusqu’au centrales nucléaires du Rhône.

5% de la population mondiale, entre 500 millions et un milliard de personnes, vit actuellement sur des terres qui seront sous le niveau de la mer dans les siècles à venir au regard de la quantité de dioxyde de carbone que l’activité humaine a déjà rejeté dans l’atmosphère et si les émissions mondiales de gaz à effet de serre se poursuivent à leur rythme actuel et dont le nucléaire est aussi générateur. En cas de réchauffement limité à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle – seuil qui sera atteint en 2030 – l’eau monterait de 2,9 mètres. Dans l’hypothèse d’un réchauffement à 2°C, le niveau des mers grimperait de 4,7 mètres.

Si le mercure grimpe de 3°C, (scénario le plus probable d’ici 2100 selon le GIEC) si l’on continue à émettre des gaz à effets de serre au rythme actuel -, le niveau de l’eau monterait de 6,4 mètres et ce sont des zones où vivent plus de 810 millions de gens qui se retrouveraient sous les eaux, assurent les scientifiques. Si le réchauffement atteint les 4°C, un milliard de personnes seront menacées par la montée des eaux, les océans s’élèveraient de 8,9 mètres.

Dans l’hypothèse où la planète ne se réchaufferait plus, si toutes les émissions de gaz à effet de serre étaient brutalement stoppées dès maintenant, le réchauffement climatique déjà engagé contribuerait à une montée des eaux moyenne -élévation des mers et des océans – de 1,9 mètre (dernier rapport des experts du GIEC). Espérer n’observer aucune montée des eaux est selon les scientifiques une absurdité car il est déjà trop tard, entre 1902 et 2010, le niveau moyen des mers a déjà augmenté de 16 cm.  Et les conséquences du réchauffement climatique sur le niveau de l’eau se feront ressentir sur le long terme, bien après cette date fatidique.

Fatalitas : avec trop ou pas assez d’eau, le nucléaire est totalement inadapté aux enjeux climatiques et de sécurité nationale

Par un tsunami ou par l’élévation du niveau de la mer lié au réchauffement climatique les installations nucléaires seront noyées avec leurs produits de fission atomiques, réacteurs et piscines d’entreposages des déchets radioactifs mortels seront submergés, aucun secours ne pourra les atteindre ni faire quoique ce soit pour enrayer la catastrophe atomique finale.

La récente canicule qui s’est abattue sur toute la France et notamment sur le sud-est et qui a engendré une terrible sécheresse a entraîné un telle baisse des étiages du Rhône que l’eau a manqué pour le refroidissement des réacteurs atomiques. Or sans eau : pas de fonctionnement possible des réacteurs sauf à engendrer l’explosion. Et les produits de fission dont ils sont gorgés demeurent une menace permanente.

À quoi s’ajoute le fait que chaque installation nucléaire est une cible de choix pour une attaque militaire ou terroriste. Et si la nature se réveille (comme il y a quelques années non loin de Cruas en Ardèche à LeTeil), toutes les installations nucléaires françaises implantées en bord de fleuve se trouvent sous la menace de tremblement de terre car sur zone sismique.

Face à cette réalité, quelques criminels embourbés dans la théocratie nucléariste, veulent poursuivre dans la voie de la destruction atomique et disséminer encore sur le territoire de nouvelles installations nucléaires. Ce sont de dangereux extrémistes fanatiques à qui il faut tordre le bras sans attendre.

Sites à visiter :

. www.risques.gouv.fr

. https://images.cnrs.fr/video/4705

. https://videotheque.cnrs.fr/doc=4705

. https://www.laprovence.com/article/societe/6358617/un-tsunami-est-il-possible-en-provence.html

https://www.lagazettedemontpellier.fr/live/62b6f245c8e477002bd797ce/mediterranee-un-risque-eleve-de-tsunami-d-ici-trente-ans

. https://www.francetvinfo.fr/meteo/tsunami/on-vous-explique-pourquoi-le-risque-qu-un-tsunami-ait-lieu-en-mediterranee-d-ici-a-trente-ans-est-proche-de-100_5218306.html

. www.developpement-durable.gouv.fr/L-EPRI-evaluation-preliminaire-des.html

. http://www.lumni.fr/video/montee-des-eaux-des-consequences-devastatrices

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Par admin, publié le mercredi 14 septembre 2022 à 23h18

http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2022/09/14/Tsunami-en-Mediterranee%2C-montee-des-eaux-jusqu-au-pied-des-centrales-atomiques