Au cours d’un rendez-vous entre professionnels des armées, le chef du nucléaire américain s’est inquiété de l’évolution rapide du programme nucléaire de la Chine, désigné comme problématique.
L’amiral Charles Richard s’est fait l’écho des inquiétudes du Pentagone en déclarant : « Peu importe la qualité de notre plan d’opération, de nos commandants ou de nos forces, nous n’en aurons pas assez » pour faire face à la concurrence chinoise. (Tang Ke / Costfoto/Sipa USA/SIPA)
« Si j’évalue notre niveau de dissuasion à l’égard de la Chine, le navire coule lentement. Il coule lentement, mais il coule, car fondamentalement, ils développent leurs capacités sur le terrain plus rapidement que nous », a concédé l’amiral Charles Richard, en charge du Commandement stratégique américain, qui supervise le programme d’armement nucléaire des États-Unis . Durant son discours prononcé lors du colloque annuel de la Ligue navale des Forces sous-marines, rapporté vendredi par CNN , ce garant de la défense du pays de l’oncle Sam s’est inquiété de l’évolution fulgurante des moyens militaires de l’empire du Milieu, et tout particulièrement de l’accroissement de son programme nucléaire. Charles Richard a qualifié cette production vive et intensive de « problème à court terme ».
« Au fur et à mesure que ces courbes (le développement de l’armement nucléaire chinois, ndlr.) progressent, peu importe la qualité de notre plan d’opération, de nos commandants ou de nos forces, nous n’en aurons pas assez. Et c’est un problème à très court terme », a prévenu Charles Richard, dont les commentaires ont été relayés par le ministère de la Défense américain.
1 000 ogives d’ici la fin de la décennie ?
L’année passée, en 2021, l’amiral Charles Richard avait une première fois tiré la sonnette d’alarme quant à cet essor éclair : « Nous assistons à une percée stratégique de la Chine. La croissance explosive et la modernisation de ses forces nucléaires et conventionnelles ne peuvent être que ce que je décris comme époustouflantes, et, franchement, ce mot époustouflant pourrait ne pas être suffisant. »
L’administration Biden n’a cessé de qualifier la Chine de principal concurrent mondial des États-Unis et de mettre en garde contre le développement de son programme militaire et nucléaire. Dans une série de documents stratégiques publiés par ministère de la Défense des États-Unis, fin octobre, il est noté que la Chine est en « capacité de défier systématiquement les États-Unis sur tous les plans : militaire, économique, technologique et diplomatique ». Il est également affirmé par le Nuclear Posture Review que le pays de Xi Jinping « a vraisemblablement l’intention de posséder au moins 1 000 ogives livrables d’ici la fin de la décennie ».
Par Élodie Falco, publié le 5 novembre 2022 à 09h01
Photo en titre : L’amiral Charles Richard s’est fait l’écho des inquiétudes du Pentagone en déclarant : « Peu importe la qualité de notre plan d’opération, de nos commandants ou de nos forces, nous n’en aurons pas assez » pour faire face à la concurrence chinoise. (Tang Ke / Costfoto/Sipa USA/SIPA)
NDLR: article ne va pas dans le sens d’une limitation des armes nucléaires, bien au contraire! J’ai hésité à le publier mais je le publie tout de même pour ne pas censurer cette information/propagande. Il faut que vous sachiez que nous sommes entrés dans une ère de réarmement!
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