Il n’a pas conquis la majorité des parlementaires, et pourtant c’est bien Boris Ravignon, maire Les Républicains de Charleville-Mézières, qui prendra la tête de l’Agence de la transition écologique (Ademe). L’élu aura un agenda chargé. En plus de son mandat de maire, il est également président d’Ardenne Métropole, vice-président de la région Grand Est et désormais président-directeur général de l’Ademe. S’il ne souhaite renoncer à aucun de ses postes, il a assuré devant les parlementaires qu’il sera « président à temps plein de l’Ademe », a rapporté Contexte. Ses administrés apprécieront.
Début décembre, Emmanuel Macron a proposé de nommer Boris Ravignon à la tête de l’agence. Une décision que les parlementaires devaient confirmer par un vote. Or, Boris Ravignon a reçu 33 suffrages négatifs contre 29 positifs. Un échec qui n’a pas été suffisant pour s’opposer à sa nomination. En effet, il aurait fallu au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés (ici 38 votes contre) pour que les parlementaires puissent s’opposer au choix présidentiel, a rappelé Le Figaro.
Pour la majorité macronienne, l’arrivée de ce pronucléaire à la tête de l’agence est une aubaine, à l’heure du développement d’une stratégie énergétique centrée autour de l’atome. L’élu fait partie des signataires d’une lettre des élus ardennais envoyée au président de la République lui signalant qu’ils étaient « volontaires pour que le territoire ardennais accueille un ou plusieurs réacteurs de nouvelle génération », rappelle Novethic.
Il succède à Patrick Lavarde, président par intérim depuis le 1er septembre, suite à la démission d’Arnaud Leroy « pour raison personnelle », quelques semaines après le discours de Belfort d’Emmanuel Macron, au cours duquel le président avait annoncé ses ambitions de renouvellement du parc nucléaire français.
Publié le 15 décembre 2022 à 17h12
Photo en titre : Boris Ravignon, au centre, est également le maire (LR) de Charleville-Mézières. Ici, le 10 novembre 2022. – Twitter/Boris Ravignon
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