Près de soixante parlementaires, dans une tribune publiée par L’Opinion, demandent au président de faire preuve de vision en annonçant, lors de ce Sommet, la présence de la France au titre d’État observateur à la seconde réunion du TIAN, qui se réunira au siège des Nations Unies, à New York, fin novembre 2023. Une déclaration qui serait non seulement une reconnaissance forte du combat des Hibakusha et de toutes les victimes des armes nucléaires, mais aussi un acte géopolitique qui sortirait la France de son isolement sur la scène onusienne, et ce alors même qu’une crise nucléaire frappe le régime mondial de désarmement et de non-prolifération.
Pour ces élu.e.s, si la France « laisse une nouvelle fois un siège vide pour la France dans cette enceinte, ce serait difficilement compréhensible. Monsieur le Président, au-delà de tous les discours du monde, l’Histoire retiendra les actes. Nous vous demandons d’agir ».
Ce soutien parlementaire important et constant (une première tribune avait été publiée dans ce sens en juin 2022) confirme les propos du ministre des Armées « la dissuasion nucléaire n’est pas consensuelle dans notre pays » !
Notre campagne appelle le président Macron à saisir cette occasion pour marquer l’Histoire par son courage politique et non par le sceau de l’hypocrisie.
Si le Président veut être sincère en regardant les victimes de la bombe, les Hibakusha, tout en se remémorant ses propres mots « le multilatéralisme n’est pas seulement un acte de foi, c’est une nécessité opérationnelle » (ONU, 14 septembre 2021), alors il doit « Agir, Agir, Agir » (discours d’investiture 2022) pour ne pas rejeter l’opportunité d’un dialogue multilatéral avec les États engagés dans le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Nul ne concède que c’est une voie facile, mais rester dans l’indifférence est la pire des politiques.
Dans cette tribune publiée par Reporterre et dans la note d’information « La France au Sommet du G7 : Quelle démocratie à l’ombre d’Hiroshima ? », nous engageons le Président à adopter les recommandations suivantes :
- annoncer la participation de la France, comme État observateur, à la Seconde réunion des États parties au TIAN ;
- réaffirmer les déclarations du P5 (4 janvier 2022) « une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée » et du G20 (16 novembre 2022) « l’emploi d’armes nucléaires ou la menace de leur emploi sont inacceptables » ;
- promouvoir une interdiction globale du stationnement d’armes nucléaires en dehors des frontières nationales et inciter la Russie à annuler ses projets (en Biélorussie) en la matière.
La France, État qui se veut « responsable », doit avancer vers de nouvelles réflexions pour assurer sa sécurité et plus largement celles des Européen.nes.
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Actualité du TIAN
Depuis le 9 janvier 2023, le traité compte 68 États parties et 92 États signataires. La seconde réunion des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires se déroulera du 27 novembre au 1er décembre au siège des Nations Unies, New York. L’Allemagne devrait, comme la Norvège et probablement l’Australie, être présente au titre d’observateur. De nombreux autres États devraient se joindre à cette liste. En France, 70 villes ont signé l’Appel des villes pour soutenir le TIAN. Montpellier est la dernière ville à avoir réalisé cette action. Si vous voulez encourager votre maire dans cette démarche, des outils sont à votre disposition et prenez contact avec nous. |
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