(Le risque nucléaire en moins, le réchauffement climatique en plus.)
C’est une prédiction qui fait froid dans le dos. The Day the Earth Caught Fire (Le Jour où la Terre prit feu, en français), sorti en 1961, se passe en pleine Guerre froide. On suit un journaliste anglais qui découvre que des tests nucléaires ont provoqué un réchauffement de la Terre.
Selon la BBC, le scénario décrit des événements catastrophiques qui ressemblent très fortement à ceux que la Terre a connus ces dernières semaines –la menace nucléaire en moins.
Des événements météorologiques similaires
À l’origine, Val Guest et Wolf Mankowitz (coauteurs du scénario) voulaient alerter sur la menace grandissante de l’utilisation de l’arme nucléaire. Dans le film, les gouvernements américain et russe font exploser simultanément une bombe nucléaire. Cet événement modifie de 11 degrés l’axe de la Terre, causant un changement d’orbite qui la rapproche du Soleil.
Si au départ, le monde semble réagir positivement à la hausse des températures, très vite, il finit par déchanter. 63°C sont enregistrés à Mexico, 60 à Rome. Le sud de la France, la Sicile et la Libye font face à dix jours de pluies torrentielles en plein milieu de l’été. Des cyclones, typhons et autres ouragans ravagent le monde entier.
Une situation qui fait forcément penser aux records de températures enregistrés en Grèce ou en Italie depuis le début de l’été, causant des incendies dévastateurs. « Le film explore les mêmes problématiques que celles que le sud de l’Europe et l’Amérique du Nord rencontrent depuis quelques semaines, note Bill McGuire, climatologue, activiste et auteur qui porte le même nom que l’un des personnages principaux. Le film est une analogie fantastique qui montre la façon dont le réchauffement climatique s’est fortement accéléré aujourd’hui, à mesure que le monde devient de plus en plus chaud. » Le spécialiste reconnaît cependant que « la partie sur l’explosion nucléaire n’est plus d’actualité aujourd’hui ».
Des réactions pointées du doigt
Dans The Day the Earth Caught Fire, les gouvernements –voyant l’eau se faire de plus en plus rare et les approvisionnements fondre comme neige au soleil– déclarent une situation d’urgence.
Ils cherchent à trouver un moyen d’arrêter la Terre de se rapprocher du Soleil avant qu’il ne soit trop tard, mais essaient aussi de minimiser l’importance et la dangerosité de ce qui est en train de se passer.
À LIRE AUSSI : Les zones du monde qui doivent se préparer à des températures extrêmes
« La nature humaine des personnages est très intéressante. Je vois des similarités entre ce qu’il se passe aujourd’hui, parce que les gens n’acceptent pas ce qu’il se passe. Ils peuvent voir que des événements sans précédent sont en train de se produire sous leurs yeux, mais ils ne veulent pas accepter qu’ils ont vraiment un gros problème », analyse Leroy Dubeck, qui a coécrit Fantastic Voyages : Learning Science Through Science Fiction Film, un livre qui étude la science derrière The Day the Earth Caught Fire.
Pas de spoiler ici pour savoir ce qu’il arrive aux personnages du film. Pour ce qui est de la vraie vie en revanche, on espère que le scénario se terminera sur un happy end.
Repéré sur BBC par Elena Gillet, publié le 16 août 2023 à 6h30
Photo en titre : Les personnages du film attendant la fin du compte à rebours fatal. | Capture d’écran BFI via YouTube
Message de slate.fr/ :
Abonnez-vous gratuitement à la newsletter quotidienne de Slate.fr et ne ratez plus aucun article ! Je m’abonne
Commentaires récents