Alors que M. Macron se rendra le 15 au 16 novembre à Berne pour rencontrer M.Berset, président de la confédération et parler notamment de débit du Rhône pour refroidir les hypothétiques futurs EPR2 même en période de sécheresses à venir, à Genève Sortir du nucléaire et contrAtom (plus Stop Bugey si accord !) organisent un rassemblement transfrontalier sur le barrage où la régulation du Rhône côté suisse se fait : le barrage du Seujet. Sera présente la députée fédérale genevoise Delphine Klopfenstein, je cherche une conseillère régionale Aura ou un.e élu.e local.e français.e sans succès pour l’instant.
MANIFESTATION le 15 novembre:
10h : Rendez-vous sur place, banderoles, photographe, presse.
11h : Fin du rassemblement, cafés croissants au bistro offert par les organisateurs. Tri et finition des photos et interviews, envoi aux médias.
Par Philippe de Rougemont (Sortir du nucléaire Suisse romande)
Complément d’information
Les 15 et 16 novembre prochain, le Président français, Emmanuel Macron, vient à Berne pour une visite d’État. Au programme des discussions avec les autorités fédérales figure le projet d’accord, souhaité par les autorités françaises, concernant la régulation du débit du Rhône.
En effet, la France exploite 14 réacteurs nucléaires sur les rives du Rhône, dont ceux du Bugey à 70 km de Genève, pour lesquelles il est procédé à d’importants prélèvements d’eau dans le fleuve pour refroidir ces centrales.
Du fait du rejet de ces eaux à des températures sensiblement plus élevées, du réchauffement climatique et des canicules à répétition, l’eau du Rhône atteint de plus en plus fréquemment les températures maximales autorisées pour maintenir des conditions acceptables pour le maintien de la biodiversité, ce qui oblige l’exploitant à ralentir voire à arrêter complètement ces centrales pendant la période estivale.
Ce problème va s’aggraver avec le temps puisque le gouvernement français a décidé de construire 2 nouveaux réacteurs de type EPR au Bugey et que, par ailleurs, on estime que le débit du Rhône va diminuer de 10 à 30% à l’horizon 2050.
C’est pourquoi le gouvernement français fait pression sur les autorités fédérales pour substituer un accord d’État à l’accord privé qui régit actuellement les relations entre les compagnies françaises exploitantes et le canton de Genève. Le but est de contraindre la Suisse à assurer un débit minimum à l’entrée du territoire français.
Ce projet est inacceptable parce que :
– la France demande à la Suisse des concessions qu’elle n’a pas obtenu de la part de ses voisins de l’Union Européenne (Belgique et Luxembourg) pour les cours d’eau transfrontaliers.
– les cantons romands (Genève, Vaud et Valais) doivent rester maîtres de la gestion des eaux afin de préserver au mieux la biodiversité locale.
– la constitution genevoise prévoit que « les autorités cantonales s’opposent par tous les moyens à leur disposition et dans la limite de leurs compétences aux installations de centrales nucléaires, de dépôts de déchets radioactifs et d’usines de retraitement sur le territoire et au voisinage du canton ». Le site du Bugey étant à proximité de Genève, il n’est pas concevable de favoriser l’exploitation et l’extension de ce site.
Les associations antinucléaires (ContrAtom, Sortir du nucléaire, NWA) s’opposent donc à ce projet d’accord dont le but essentiel est d’assurer l’exploitation maximum des centrales nucléaires françaises existantes et futures.
Compléments d’information
. Étude française de l’impact du réchauffement climatique sur les eaux du Rhône et de l’Arve :
. Résumé par la RTS
. Communiqué CH ouvrant négociation F-CH sur le Léman
https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-97441.html
L’EAU DU RHÔNE POUR L’EAU POTABLE ET L’AGRICULTURE, PAS POUR LE NUCLÉAIRE !
Message reçu le 08 novembre 2023 à 22h01
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