LA FILIÈRE NUCLÉAIRE EN CRISE PARTOUT DANS LE MONDE

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Le plus grand constructeur mondial de réacteurs nucléaires, l’Américain Westinghouse, se déclare en faillite. C’est plus qu’une affaire financière ou une péripétie industrielle.

Cet effondrement devrait provoquer une onde de choc plus importante encore que l’écroulement d’Areva. Il va renforcer une analyse de plus en plus répandue, selon laquelle le cycle de l’énergie nucléaire dans les grands pays occidentaux est dans l’impasse. Le business des réacteurs de la troisième génération, qui se doivent d’être plus sûrs et donc plus complexes et coûteux, n’est économiquement plus tenable. En France, l’EPR aura englouti Areva, achevé Alstom et sérieusement fragilisé EDF. Aux États-Unis, son équivalent (l’AP 1000) aura eu la peau du principal constructeur mondial. L’industriel, qui a installé 90 réacteurs dans le monde et dont la technologie irrigue la quasi-totalité du parc électronucléaire français, croule sous 10 milliards de dette.
Est-ce le début de la fin du nucléaire ? Il est trop tôt pour l’affirmer. Mais un rapide coup d’œil sur le paysage industriel monstre que l’avenir n’est pas très porteur.

L’autre Américain, General Electric, comme le Japonais Hitachi, sont en mode pause. Le suédois ABB et le Canadien Candu ont tiré le rideau.

En Europe, l’Allemand Siemens, longtemps partenaire et co-concepteur de l’EPR a abandonné la filière nucléaire pour sauver sa peau. Il n’y plus finalement que la Chine, la Russie et la Corée du Sud pour animer encore le marché et les commandes de cette source d’énergie.

La filière française est-elle aussi condamnée ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’est pas en grande forme. Mais le sujet est totalement absent des programmes présidentiels. À peine sous forme de déclaration d’intention et de pourcentages d’électricité d’origine nucléaire à des horizons qui débordent largement plusieurs quinquennats.

Jamais sous l’analyse d’une activité de souveraineté économique et technologique avec ses atouts, ses contraintes, les compétences, mais aussi les réserves nécessaires à sa bonne marche.

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