Le président chinois a tenté samedi, lors d’un entretien téléphonique, de calmer son homologue américain et de ne pas “ exacerber ” les tensions.
Au cours d’une communication téléphonique samedi matin, le président chinois Xi Jinping a demandé à Donald Trump de « persister dans la direction générale du dialogue, des négociations et d’un règlement politique » de la péninsule coréenne.
Samedi toujours, la Maison-Blanche a publié un communiqué selon lequel les deux leaders appellent la Corée du Nord à « cesser son comportement provocateur et porté à l’escalade » et réitèrent « leur engagement mutuel envers une dénucléarisation de la péninsule coréenne ».
Le rôle crucial de la Chine
Cet entretien intervient après plusieurs jours de surenchère sans précédent entre Washington et Pyongyang. Vendredi, Donald Trump allant jusqu’à assurer que l’option militaire était désormais « prête à l’emploi ».
Depuis son golf de Bedminster, près de New York, le président américain s’est également entretenu avec le gouverneur de Guam Eddie Calvo, à qui il a « assuré » que « les forces américaines sont prêtes à garantir la sûreté et la sécurité de la population de Guam, comme celle de l’ensemble des États-Unis ». Une intervention qui fait suite à l’annonce par la Corée du Nord qu’elle projetait de lancer des missiles à proximité de cette île américaine du Pacifique.
Une menace qui a incité le Japon à déployer samedi son système de défense antimissiles Patriot.
La Chine joue un rôle crucial pour l’efficacité des sanctions contre Pyongyang pour l’obliger à freiner ses programmes nucléaire et balistique. Mais Pékin était jusqu’alors restée en retrait.
Lors de l’entretien téléphonique, Donald Trump a assuré, selon la télévision chinoise, que « pour le moment, les relations américano-chinoises sont sur la bonne voie ».
Avant cette discussion entre les deux chefs d’État, aucun signe d’apaisement n’était perceptible. Or, les prochains exercices militaires conjoints entre Séoul et Washington, durant lesquels les tensions sur la péninsule coréenne tendent à s’aggraver, commencent autour du 21 août.
La Chine a proposé à plusieurs reprises un double moratoire : l’arrêt simultané des essais nucléaires et balistiques nord-coréens et des manœuvres militaires conjointes de Washington et Séoul.
Le Pentagone dispose actuellement de 28.500 soldats au sud du 38e parallèle. Pour protéger le terrain des missiles à moyenne portée de Kim Jong-un, les États-Unis ont déployé un bouclier antimissiles, le THAAD, qui peut intercepter les lanceurs à haute altitude.
Selon les analystes, des tirs vers Guam placeraient Washington dans une position délicate : si les États-Unis ne tentaient pas de les intercepter, leur crédibilité en prendrait un coup et Pyongyang se sentirait pousser des ailes pour mener un test de missile intercontinental (ICBM) grandeur nature.
France : appel à la » responsabilité de tous «
Emmanuel Macron a appelé samedi « à la responsabilité de tous et à prévenir toute escalade des tensions ». Dans un communiqué, le chef de l’État fait part « de sa préoccupation devant l’aggravation de la menace balistique et nucléaire en provenance de Corée du Nord, qui porte atteinte à la préservation de la paix et de la sécurité internationales […] Face à cette menace, la communauté internationale doit agir de façon concertée, ferme et efficace, comme elle vient de le faire au Conseil de sécurité, afin d’amener la Corée du Nord à reprendre sans condition la voie du dialogue. »…
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