La Belgique compte aujourd’hui 7 réacteurs nucléaires: 4 à Doel et 3 à Tihange. Le gouvernement d’Alexander De Croo a confirmé son intention de tous les fermer d’ici 2025. Une décision qui va redéfinir le paysage énergétique du pays. Invité sur le plateau de Pascal Vrebos ce 29 novembre, Jean-Marc Nollet a détaillé son plan énergie. En 2030, voici à quoi pourrait ressembler notre consommation selon le coprésident d’Écolo.
Une diminution de consommation
« Parce que tous les appareils et l’isolation des bâtiments permettront d’être plus efficaces. C’est la priorité absolue« , a précisé Jean-Marc Nollet.
- Les énergies renouvelables
« Ici, ne faisons pas l’erreur de se dire qu’il n’y a qu’une solution. Il y a un panel de solutions dans les énergies renouvelables. Il y a le solaire, l’éolien chez nous mais surtout en mer du Nord. Il y a un espace énorme en mer du nord. Et puis, il y a de nouvelles formes : la géothermie, la biomasse. Ça existe déjà aujourd’hui, les énergies renouvelables se déploient énormément et la Belgique ne peut pas être en retard par rapport à ça. C’est ça l’enjeu aujourd’hui », a insisté le coprésident d’Écolo.
Le 22 novembre dernier, le commissaire européen et ex-vice-Premier ministre MR, Didier Reynders, se montrait favorable à la prolongation de deux réacteurs nucléaires après 2025 sur le plateau de Pascal Vrebos. « J’ai rencontré Jean-Pascal van Ypersele (climatologue et membre du GIEC) lorsqu’on essayait de former un gouvernement. J’ai été frappé de l’entendre dire qu’il vaudrait mieux maintenir encore pendant un temps une activité nucléaire pour maintenir les ambitions climatiques. Et je mets les ambitions climatiques de la Belgique et de l’Europe avant le débat pour ou contre le nucléaire », avait-il indiqué.
« C’est pragmatique de se dire aujourd’hui qu’il y a des solutions »
Que pense Jean-Marc Nollet de ces déclarations ? « La Belgique est dans une situation où elle peut s’en passer. Jean-Pascal van Ypersele ne dit pas que c’est impossible mais dit ‘Attention, il y a des dimensions qui doivent être prises en compte’. C’est exactement ce qui sera fait par le gouvernement' », a répondu le coprésident d’Écolo.
Pourquoi attendre une année avant de décider d’un plan énergétique? Jean-Marc Nollet a expliqué les raisons d’un tel délai. « Parce que Elia, le gestionnaire, nous dit ‘C’est possible. Mais si vous le faites, il faut le remplacer par quelque chose, 3.900 mégawatts’. Hier, dans l’Écho, on lit que projets existent déjà pour 6.500 mégawatts. Donc on pourra prendre les projets les moins chers et les moins polluants. Tout cela permettra à la Belgique de voir où elle en est en novembre 2021. Si jamais, il devait se révéler qu’il n’y a pas assez de projets, que ces 6.500 dont nous parle le journal L’Écho ne se traduisent pas concrètement, on garde les deux centrales. C’est pragmatique de se dire aujourd’hui qu’il y a des solutions et que la Belgique va être du côté de la modernité », a-t-il précisé.
Par RTL INFO, publié le 29 novembre 2020 à 14h14
Pour écouter les 2 vidéos de Jean-Marc Nollet, cliquer sur :
https://www.rtl.be/info/belgique/politique/sortie-du-nucleaire-jean-marc-nollet-copresident-d-ecolo-detaille-un-plan-energie-pour-2030-1262175.aspx
NDLR : Monsieur Nollet fait une grave erreur de raisonnement (comme beaucoup avant lui). Il confond puissance et production. 6500 MégaWatts de puissance installée en énergies renouvelable intermittentes (solaire, éolien) ne remplaceront pas 3 900 MégaWatts de nucléaire. Donc de très importantes économies d’énergie électrique seront indispensables mais avec les nouveaux usages de l’électricité (voitures et vélos électriques, pompes à chaleur, climatiseurs, fabrication d’hydrogène…), cela semble difficile, d’où l’intérêt qu’il y aurait à ne pas perdre 1 an à réfléchir encore et encore…
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