L’ONG Greenpeace et l’association Réseau Sortir du nucléaire ont annoncé qu’elles allaient demander mercredi au Conseil d’État d’annuler la feuille de route énergétique de la France, publiée fin octobre par le gouvernement, en raison de ses imprécisions sur le volet nucléaire.
Greenpeace France et le Réseau Sortir du nucléaire déposent un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d’État afin d’annuler le décret publiant la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), a indiqué Greenpeace dans un communiqué.
Avec plusieurs mois de retard, la feuille de route énergétique de la France jusqu’en 2023 avait été publiée fin octobre sous la forme d’un décret.
Ce texte fixe la trajectoire d’évolution du bouquet énergétique (pétrole, éolien, nucléaire, solaire, etc.) de la France à cette échéance, pour atteindre les objectifs de la loi sur la transition énergétique votée en août 2015.
Mais malgré les amendements apportés par le gouvernement après les remarques émanant de plusieurs organismes, il restait critiqué sur le volet sensible du nucléaire, perçu comme trop flou.
Via ce recours, Greenpeace France et le Réseau Sortir du nucléaire dénoncent un vide juridique sur la programmation énergétique sur le domaine du nucléaire. Cette carence constitue une violation de la loi de transition énergétique, a expliqué Greenpeace.
Les deux associations estiment notamment qu’en ne planifiant que la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), la PPE ne permettra pas d’atteindre l’objectif de réduire à 50% la part de l’atome dans la production électrique française à l’horizon 2025, ni l’objectif de développement des énergies renouvelables.
Elles considèrent aussi que la PPE délègue illégalement à une entreprise privée, EDF (société cotée en Bourse, mais détenue majoritairement par l’État, NDLR), le soin de programmer la trajectoire de réduction du nucléaire.
http://www.romandie.com/news/Deux-associations-veulent-faire-annuler-la-trajectoire-energetique-de-la-France/751549.rom
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