« Sur l’architecture globale de sécurité et la non-prolifération, la vente à un pays non doté de l’arme nucléaire de sous-marins nucléaires d’attaque n’a pas de précédent. Avec le nouveau projet envisagé, les États-Unis et le Royaume-Uni changent les règles du jeu. Les conséquences globales en ont-elles été bien mesurées? » a tout de suite interrogé Christian Cambon (LR), le président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat.
La question du risque de prolifération nucléaire a tout de suite été posée d’autant que « la première grande initiative d’AUKUS sera de livrer une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie » a confirmé jeudi le premier ministre australien Scott Morrisson. « Mais permettez-moi d’être clair: l’Australie ne cherche pas à acquérir des armes nucléaires ou à établir une capacité nucléaire civile. Et nous continuerons de respecter toutes nos obligations en matière de non-prolifération nucléaire. »
Les tensions restent fortes sur le plan international. « La méfiance et les tensions croissantes entre les États dotés d’armes nucléaires ont augmenté les risques nucléaires », rappelait en octobre 2020 António Guterres, secrétaire général des Nations unies.
Pour Lijian Zhao, porte-parole du gouvernement chinois, « la coopération sous-marine nucléaire entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie compromet gravement la paix et la stabilité régionales, intensifie la course aux armements et sape les efforts de non-prolifération internationale. C’est hautement irresponsable et montre des doubles standards sur l’utilisation de l’exportation nucléaire pour des jeux géopolitiques. »
La France fait partie des pays qui possèdent l’arme nucléaire avec les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la Chine, l’Inde, le Pakistan, Israël et la Corée du Nord.
Publié le 17/09/2021 à 06h44
https://www.centre-presse.fr/article-810644-il-faudra-lever-les-incertitudes-sur-la-question-nucleaire.html
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