LA QUESTION POLITIQUE LA PLUS ARDUE QUE TRUMP DEVRA AFFRONTER: “LES ARMES NUCLÉAIRES”

Trump armesMark Strauss, le rédacteur en chef du Bulletin des scientifiques atomiques, a titré, le 8 septembre 2014, «Les armes nucléaires sont en train de cannibaliser le budget de la défense des États-Unis» et a soulevé la question de savoir pourquoi les forces nucléaires «cannibalisent le budget de défense des États-Unis», des dizaines d’années après la chute de l’Union soviétique, de son alliance militaire du Pacte de Varsovie et de son idéologie dictatoriale communiste.

Aucun président américain ne pourra réellement améliorer l’économie des États-Unis, s’il échoue à arrêter cette cannibalisation organisée par les défenseurs des forces nucléaires états-uniennes et leurs entrepreneurs (qui obtiennent des milliers de milliards de dollars, grâce à l’industrie des armes nucléaires).

Strauss résumait une étude intitulée Étude du budget de la défense de l’exercice 2015 par Todd Harrison, qui est maintenant directeur du budget de la Défense au Centre d’études stratégiques et internationales. Strauss a déclaré que « Harrison ne voit pas comment le Pentagone sera en mesure de se permettre tout cela, en plus des autres programmes qu’il a prévu ».

L’étude de Harrison énonçait dans sa « conclusion » « La stratégie doit prendre en compte le budget, et les contraintes budgétaires doivent prendre en compte la stratégie. » Il pense que ce n’est actuellement pas le cas. En d’autres termes : il n’y a aucune efficacité dans les dépenses militaires actuelles des États-Unis. La stratégie ne prend pas en comptes les contraintes budgétaires de l’Amérique.

Le 18 octobre 2016, le site Web sur les dépenses militaires états-uniennes, Breaking Defense, a mis en gros titre : « De nouvelles menaces apparaissent pendant le débat sur les dépenses du ministère de la défense : des groupes de réflexion envisagent deux mille milliards de dollars d’options », et signale que « des équipes venant de cinq groupes de réflexion renommés, couvrant un large spectre politique », ont présenté leur projet de budget militaire pour l’année prochaine, les cinq totaux proposés présentant de larges différences :

Pensez-vous que nous avons besoin d’un renforcement urgent pour contrer la Russie, la Chine et État islamique? Ce sera alors 1 300 milliards de dollars supplémentaires sur les 10 prochaines années, s’il vous plaît, estiment les conservateurs. Préférez-vous plutôt économiser mille milliards? Bien sûr, disent les libertariens, mais alors nos alliés devront se protéger eux-mêmes. Ou préférez-vous un chemin intermédiaire entre les options à coût élevé et à faible coût? Alors préparez-vous à des choix difficiles sur ce que les militaires doivent moderniser pour une guerre de grande puissance et doivent économiser pour un travail de contre-terrorisme au jour le jour – choix appelé un « mélange cher/bon marché ».

Mais aucune des équipes n’a recommandé de dépenser autant que ce que le Congrès et le président Barack Obama avaient proposé de dépenser avant que la « séquestration » – la mise en place de limites budgétaires – ne soit appliquée en 2013 : « Même l’équipe la plus féroce ne recommande pas de dépenser autant d’argent en défense que ce qui était inscrit dans le budget présidentiel de 2012, le dernier avant la séquestration.. »

Donc, en 2012, le Congrès et le président Obama ont budgétisé pour dépenser encore plus sur la « défense » que ce que même le plus extrême des groupes de réflexion ne recommande en 2016…

…REMARQUE & CONCLUSION: Je ne suis pas et n’ai jamais été un libertarian ni un partisan de l’Institut Cato des frères Koch. Je suis un progressiste proche de Bernie Sanders. Et sur presque toutes les questions progressistes, les libertarians sont à l’opposé, conservateur, mais pas nécessairement sur la question particulière de l’autodétermination des peuples (y compris des Russes). Les seuls individus qui se tiennent avec le courant dominant de Washington (les impérialistes, autrement appelés « néoconservateurs ») sur cette question sont des partisans de la Primauté nucléaire et de la conquête de la Russie. C’est la position de l‘Establishment (autrement appelé « néoconservatisme »), même si la plupart des gens (au moins ceux qui savent qui sont l’Establishment et les néoconservateurs: ils sont en réalité l’aristocratie et leurs agents) la considèrent comme une mauvaise position. Ils n’écrivent pas, ils ne s’expriment pas, mais s’ils comprenaient ce qu’étaient l’Establishment (et les néo-conservateurs en général), le public s’y opposerait fermement. La question ici est donc de savoir si le président Trump va s’opposer à eux – ou bien s’il prendra un virage à 180 degrés, et rejoindra les néoconservateurs. Trump sera en guerre, dans les deux cas, mais il devra rapidement préciser de quel côté il se tient, s’il veut pouvoir assumer un mandat complet. Il est entré à la présidence des États-Unis à une époque dangereuse. Ce n’est pas un temps normal et si sa présidence est une présidence normale, alors ses résultats seront catastrophiques.

Article de Eric Zuesse

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