Les rayonnements ionisants ont un effet sur les êtres vivants à un niveau atomique en ionisant les molécules à l’intérieur des cellules microscopiques qui constituent notre corps. Lorsqu’ils entrent en contact avec une cellule, quatre cas de figure peuvent se présenter :
- Ils traversent directement la cellule sans causer aucun dommage.
- Ils endommagent la cellule, mais celle-ci se répare spontanément.
- Ils altèrent la capacité de la cellule à se reproduire correctement par elle-même et provoquent parfois une
- Ils détruisent la cellule. La mort d’une cellule n’est pas préoccupante, mais si un trop grand nombre de cellules d’un organe comme le foie sont détruites d’un seul coup, l’organisme en mourra.
À l’intérieur du noyau de chaque cellule, on trouve des corps microscopiques appelés « chromosomes ». Structurés par paires ces chromosomes, ils sont responsables de la fonction et de la reproduction de chaque cellule de l’organisme. Les espèces animales et végétales peuvent avoir un nombre de chromosomes différent. L’être humain, tout comme la pomme de terre, possède 46 chromosomes, tandis que le poulet en a 78. Les chromosomes sont constitués de deux grosses molécules ou brins d’acide désoxyribonucléique (ADN) qui constituent le code génétique, lequel, à de nombreux égards, fait figure de programme d’ordinateur. L’ADN est formé de quatre acides nucléiques : l’adénine, la cytosine, la guanine et la thymine. La structure de ces acides dans l’ADN représente le code génétique qui détermine chaque caractéristique dans un individu, depuis la couleur de ses cheveux jusqu’à la taille qu’il aura à la fin de sa croissance et même sa vulnérabilité à certaines maladies.
Lorsqu’une cellule se divise pour se reproduire, une copie exacte des chromosomes qui la composent est créée pour la nouvelle cellule. Si l’ADN du chromosome est endommagé, les instructions qui contrôlent la fonction de la cellule et sa reproduction le seront également. Si la cellule se reproduit au lieu de mourir, une nouvelle cellule mutée peut voir le jour. Dans de nombreux cancers, les instructions qui arrêtent la croissance de la cellule sont parfois altérées, si bien que les cellules se reproduisent indéfiniment et donnent naissance à une tumeur. Le rayonnement ionisant ainsi que de nombreuses substances comme certains produits chimiques, les métaux lourds et les ondes électromagnétiques intenses peuvent endommager les cellules de cette manière et induire des maladies comme le cancer.
Lorsque l’on parle des effets biologiques des rayonnements ionisants, il y a deux catégories de lésions, soit les effets somatiques ou génétiques. L’effet somatique correspond aux dommages qui touchent l’organisme exposé à de hauts niveaux de rayonnements ionisants, mais n’inclut pas les cellules reproductrices. Des effets comme des nausées et des vomissements, l’alopécie (perte des cheveux) ou des hémorragies internes sont visibles peu après l’exposition. D’autres maladies comme le cancer peuvent se manifester plusieurs années après.
L’effet génétique correspond aux dommages causés aux cellules reproductrices par suite de l’exposition à de hauts niveaux de rayonnements ionisants, qui peuvent être transmis à la descendance de l’organisme, parfois des générations plus tard. Entrent dans cette catégorie les anomalies congénitales et le cancer. Les lésions somatiques et génétiques ne sont pas provoquées exclusivement par les rayonnements ionisants. De nombreux polluants chimiques présents dans notre environnement, dont le cadmium, le plomb et le mercure, peuvent provoquer également des atteintes similaires.
Si un brin d’ADN est endommagé, la cellule peut se réparer spontanément, mourir ou se « suicider » par un processus appelé « apoptose ».
Parfois, la cellule survit mais sans parvenir à se réparer correctement, ce qui crée une anomalie génétique affectant les autres cellules au cours de la reproduction. Des lésions génétiques causées par une exposition aux rayonnements ont été observées dans des populations humaines exposées aux rayonnements (p. ex., les survivants d’Hiroshima et de Nagasaki).
Action directe et indirecte du rayonnement ionisant sur l’ADN
Le noyau de chaque cellule humaine est constitué de 46 chromosomes organisés en deux ensembles de 23 chromosomes qui renferment notre ADN, c’est‑à‑dire le bagage génétique hérité de nos parents. L’ADN de nos cellules est continuellement exposé à des agents génotoxiques, par exemple, le rayonnement ultraviolet, des composés chimiques mutagènes d’origine naturelle ou industrielle et des espèces réactives de l’oxygène produites par le métabolisme respiratoire oxydant et les rayonnements ionisants. Lorsque les cellules sont exposées à des rayonnements ionisants, des dommages radio-induits surviennent par action directe ou indirecte. On parle d’action directe lorsque des particules alpha ou bêta ou des rayons X créent des ions qui séparent physiquement l’un des deux ou les deux squelettes sucre-phosphate ou brisent les paires de base de l’ADN. Les paires de base adénine, thymine, guanine et cytosine sont maintenues ensemble par des liaisons hydrogène faibles. L’adénine est toujours associée à la thymine (sauf dans l’acide ribonucléique [ARN], où la thymine est remplacée par l’uracile) et la guanine est toujours associée à la cytosine. La liaison de ces paires de base peut également être touchée par l’action directe du rayonnement ionisant…
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(info de : http://leblogdejeudi.fr/effets-des-rayonnements-ionisants-sur-ladn/)
NDLR : attention : les faibles expositions aux rayonnements ionisants ont également des répercussions non négligeables sur l’ADN mais l’industrie nucléaire ne souhaite pas trop qu’on en parle. Pourtant des études indépendantes le démontrent.
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