Le Japon a officiellement décidé ce mardi de renforcer son système de défense antimissile par deux stations de radar et des intercepteurs Aegis de fabrication américaine basés au sol face à la menace croissante en provenance de la Corée du Nord.
La décision d’acquérir la version au sol du système de défense antimissile Aegis, qui est déjà déployé sur les navires de guerre japonais, était attendue. Les installations sans les missiles devraient coûter au moins deux milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) et ne devraient pas être opérationnels avant 2023 au plus tôt, dit-on de source proche du dossier. « La menace posée à notre pays par le développement de la Corée du nord en matière nucléaire et de missiles est passée à un nouveau stade« , déclare le ministère japonais de la Défense dans un communiqué.
La Corée du Nord a testé le 29 novembre un missile balistique intercontinental présenté comme pouvant atteindre les grandes villes américaines et passer au-dessus du système de défense japonais. Cette roquette, le Hwasong-15, a atteint une altitude de plus de 4.000 kilomètres, soit très supérieure à la portée des missiles d’interception placés sur les navires japonais opérant en mer du Japon.
Avant de se décider, les responsables militaires japonais ont également étudié un autre système américain antimissile, le THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) qui a été choisi par la Corée du Sud. Par ailleurs, le ministre japonais de la Défense Itsunori Onodera a déclaré ce mois-ci que le Japon allait acheter des missiles de croisière pouvant être lancés de ses chasseurs F-15 et F-35 sur des sites en Corée du Nord, dans un but de dissuasion.
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