SÉOUL, 08 juin (Yonhap), photo montage
La Corée du Nord et les États-Unis sont actuellement en discussion en vue d’inclure dans l’accord de leur sommet du 12 juin prochain à Singapour le retour d’inspecteurs au complexe nucléaire de Yongbyon dans un ou deux mois, ont fait savoir ce vendredi de multiples sources bien informées sur la Corée du Nord.
Les deux pays sont en train de s’accorder sur les moyens d’afficher cette première mesure dans les résultats de leur sommet avec les objectifs de dénucléarisation et de garantie de sécurité du régime, ont affirmé les sources sous couvert d’anonymat.
Pour ce faire, les États-Unis sont entrés en consultation avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour l’éventuel retour d’une équipe d’inspection au complexe nucléaire nord-coréen. Les inspecteurs, s’ils retournent au Nord neuf ans après avoir été mis à la porte par le pays communiste, auront pour mission de vérifier les déclarations que la Corée du Nord fera sur son programme nucléaire et de surveiller les installations nucléaires de Yongbyon.
Des observateurs prévoient que les inspecteurs qui se rendront au Nord après le prochain sommet Corée du Nord-États-Unis devraient d’abord surveiller les installations de production de matières fissiles qui représentent le nucléaire futur du pays communiste comme les armes nucléaires détenues par la Corée du Nord seront abordées dans la dernière phase de la dénucléarisation étant donné qu’elle préconise une approche «progressive et synchronisée».
Le complexe nucléaire de Yongbyon est resté en dehors des radars d’observation de la communauté internationale depuis que la Corée du Nord a expulsé les inspecteurs de l’AIEA en avril 2009.
En contrepartie de l’acceptation par le Nord de l’équipe d’inspection de l’AIEA comme une première mesure vers la dénucléarisation, les États-Unis envisagent un engagement verbal de non-agression et une déclaration de fin de guerre, selon les sources.
À quatre jours du sommet historique, les deux parties cherchent à trouver une entente sur la question de savoir si elles fixeront ou non des dates butoirs pour la dénucléarisation de la Corée du Nord et la garantie de sécurité du régime et s’ils spécifieront ou non le démantèlement complet, vérifiable et irréversible (CVID) du programme d’armement nucléaire nord-coréen dans leur accord.
Les États-Unis veulent préciser dans l’accord le CVID comme inscrit dans les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies contre le Nord et l’année 2020 comme la date butoir pour achever la dénucléarisation mais n’ont pas encore réussi à convaincre le Nord.
«La position de base de la Corée du Nord est que, si elle doit se dénucléariser de manière irréversible jusqu’à une date limite précise, elle doit aussi obtenir la garantie de sécurité du régime sous forme irréversible jusqu’à cette date», a expliqué une source du gouvernement. Les deux parties tenteront de réduire les divergences jusqu’à la veille du sommet et, si elles n’y parviennent pas, ce sera aux deux dirigeants de prendre la décision au sommet.
Les deux parties n’ont pas encore trouvé de terrain d’entente non plus sur la demande de Washington pour le transport hors du pays d’ogives nucléaires, matières fissiles et missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) dans les mois à venir, ont ajouté les sources.
L’ambassadeur américain aux Philippines Sung Kim et la vice-ministre nord-coréenne des Affaires étrangères Choe Son-hui, qui se sont rencontrés récemment à six reprises au village de la trêve de Panmunjom pour établir l’ordre du jour du sommet, devraient poursuivre leurs négociations à Singapour.
http://french.yonhapnews.co.kr/news/2018/06/08/0200000000AFR20180608001600884.HTML
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