La cour d’appel de Toulouse a confirmé ce lundi 10 février la relaxe d’EDF, prononcée en première instance, dans l’affaire des rejets à la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne). Une décision « consternante » pour les associations anti-nucléaires.
EDF ne sera donc pas condamné pour avoir pour avoir relâché le 19 octobre 2016, durant deux minutes, du gaz radioactif de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) dans l’atmosphère. La cour d’appel de Toulouse a confirmé ce lundi 10 février la relaxe prononcée en première instance.
Depuis quatre ans, EDF n’a eu de cesse d’affirmer que ces gaz issus du traitement des effluents liquides et du système de ventilation des bâtiments n’ont pas eu de conséquence sur l’environnement. Un argument entendu par la justice.
Un signal déplorable
De leur côté, les 8 associations environnementales ayant déposé plainte ont exprimé, dans un communiqué, leur « consternation » face à cette décision. « Dans un contexte de sévère dégradation de la sûreté à la centrale, confirmée par un incident grave survenu il y a quatre mois, celle-ci envoie un signal d’impunité déplorable (…) Cette pollution était, en fait, le résultat d’une série de dysfonctionnements aussi bien techniques qu’organisationnels, révélateurs d’une sûreté défaillante.«
Cette décision intervient dans un moment particulier. Ces derniers mois, la centrale nucléaire de Golfech a connu des incidents à répétition en raison de problèmes organisationnels. Ces difficultés ont entrainé la convocation il y a quelques jours du directeur de l’établissement par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
L’alarmant constat de l’Agence de la sûreté nucléaire sur la gestion de la centrale de Golfech
Face à cette situation les associations « appellent à la mise à l’arrêt définitif » de la centrale de Golfech.
Par Sylvain Duchampt, publié le 10/02/2020 à 17h51
Photo en titre : Le 19 octobre 2016, la Centrale de Golfech relâchait durant deux minutes du gaz radioactif dans l’atmosphère. / © S.Duchampt/FTV
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