La France, mais aussi la Croatie et la Pologne, ont rejoint la Finlande dans l’hébergement de réserves stratégiques de l’Union européenne pour répondre aux menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (NRBC).
La Commission européenne l’a annoncé ce lundi. Ces réserves, qui pourront être immédiatement expédiées dans les États membres, se composeront notamment d’antidotes, d’antibiotiques, de vaccins, de sédatifs et de traitements prophylactiques. Ou encore de matériel d’intervention spécifique pour les incidents NRBC, comme des détecteurs, du matériel de décontamination et des équipements de protection personnelle (masques à gaz et tenues de protection, par ex.).
Elles peuvent être mobilisées à la suite de fuites dans des installations chimiques, des incidents dans des centrales nucléaires ou la propagation de maladies infectieuses, ou après des attaques terroristes. La guerre russe en Ukraine a accentué la nécessité de disposer de telles réserves stratégiques «rescEU», selon la Commission.
Leur valeur totale dépasse le demi-milliard d’euros (545,6 millions). Elles sont constituées sur budget de l’UE par l’intermédiaire du mécanisme de protection civile de l’Union et de l’Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA). Pour y faire appel, un État membre doit envoyer sa demande au centre de coordination de la réaction d’urgence (ERCC), situé dans le quartier européen à Bruxelles.
Parallèlement, la Commission vient de lancer un appel à propositions supplémentaires pour un montant total de 636 millions d’euros, axé cette fois sur la réaction aux agents pathogènes qui présentent des risques de pandémie, aux menaces NRBC et à la résistance aux antimicrobiens.
Par Sudinfo avec Belga (via AFP), publié le 20/02/2023 à 15h47
Photo en titre : AFP
https://www.sudinfo.be/id621343/article/2023-02-20/menace-chimique-et-nucleaire-en-europe-la-france-hebergera-aussi-des-reserves
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