NOUVEAU SURCOÛT DE 4 MILLIARDS POUR LE PROJET ITER

ITERC’est un sévère dérapage de calendrier et de budget que s’apprête à acter Iter, le programme international de recherche sur la fusion nucléaire… Destiné à démontrer la « faisabilité scientifique et technologique de l’énergie de fusion », qui offrirait un rendement beaucoup plus élevé que la fission nucléaire, le démonstrateur en construction à Cadarache (Bouches-du-Rhône) ne devrait pas être à l’œuvre avant une dizaine d’années.

Alors que certains scientifiques doutent de la faisabilité de la fusion nucléaire à grande échelle et critiquent depuis des années le poids d’Iter sur les budgets de recherche des pays partenaires, ce nouveau décalage de calendrier va entraîner de lourds surcoûts.

L’Europe, premier partenaire financier du projet, commence sérieusement à s’agacer. Jeudi, le Parlement européen a osé un geste fort, en refusant de voter la décharge budgétaire au projet pour l’année 2014. Un coup dur pour l’agence Fusion for energy, qui y contribue au nom de l’Union européenne. Les députés ont donné un semestre aux protagonistes pour clarifier leur situation financière et le calendrier des travaux. Ce qui place, désormais, une réelle épée de Damoclès financière au-dessus de ce chantier. Car l’Europe a un poids déterminant dans le projet : elle assure 45 % des financements, sur lesquels 80 % des fonds viennent du budget de l’Union européenne. Le reste est intégralement abondé par la France, qui avait bataillé pour accueillir le projet.

 

http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/021889734118-nucleaire-nouveau-surcout-de-4-milliards-pour-le-projet-iter-1218721.php