Du point de vue des armées, la modernisation des forces nucléaires n’est pas une option, dès lors que la politique de dissuasion demeure la clé de voûte du système militaire français. Mais tout le monde est conscient que la cinquantaine de milliards d’euros nécessaires pour financer cet effort sur une douzaine d’années bute sur un manque criant de capacités financières. Il n’existe en fait que trois éventualités. La première n’est autre qu’un renoncement à ces programmes. La deuxième consiste à proposer que ces budgets énormes soient pris sur l’armement conventionnel. Cette hypothèse est toutefois peu sérieuse, car le nucléaire contribue pour une part non négligeable à l’environnement des forces classiques. La troisième possibilité, qui a la préférence de tous ceux – militaires et politiques – qui ne tiennent pas le cordon de la bourse, consisterait à augmenter le budget de la défense à due proportion des efforts de la modernisation nucléaire. Dans tous les cas, chacune de ces options aurait de lourdes conséquences et une seule chose est sûre à ce stade : la France ne fera pas l’économie d’un débat sur le sujet.
NDLR : vive la première solution : renoncer !
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/le-casse-tete-financier-de-la-modernisation-de-la-dissuasion-nucleaire-12-05-2016-2038674_53.php#xtor=CS3-194
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