Compte tenu des retards cumulés, EDF a dû demander une prolongation, jusqu’en 2018, du décret de démantèlement partiel de la centrale nucléaire de Brennilis.
Ralenti par deux incidents au cours de l’année dernière, le chantier du démantèlement partiel de la centrale nucléaire de Brennilis aura pris un an de retard. Les opérations devraient reprendre au second semestre pour s’achever en juillet 2018, prélude au démantèlement total.
« Le principe, c’est le démantèlement immédiat », explique Guillaume Bouyt, chef de division ASN, spécialiste des installations nucléaires dans l’Ouest et chargé du suivi du démantèlement de Brennilis. Mais immédiat ne veut pas dire précipité, comme en témoigne le calendrier de la centrale bretonne : mise en service en 1966, sortie de production en 1985, mise à l’arrêt définitif en 1992 (après évacuation des combustibles irradiés, du tritium de l’eau lourde et des produits de vidange des circuits), autorisée par décret pour un démantèlement complet, en 2006 (décret annulé l’année suivante) et enfin autorisée pour un démantèlement partiel en 2011. Le chantier a alors pu enclencher le programme de démolition des échangeurs de chaleur, de la station de traitement des effluents et du chenal de rejet. Mais l’enlèvement du bloc réacteur, qui représente 90 % de la radioactivité résiduelle, n’est pas concerné : pour s’y attaquer, il faudra une autorisation de démantèlement complet.
http://www.letelegramme.fr/bretagne/brennilis-demantelement-a-petits-pas-04-07-2016-11133847.php
NDLR : pour mémoire, il s’agit d’un petit réacteur d’une puissance de 70 MW à comparer aux réacteurs actuellement en service en France (de 900 à 1500 MW).
Le coût estimé en 2012 par la Cour des Comptes serait au minimum de 453 millions d’Euros. EDF a décidé de ne plus communiquer d’informations sur l’évolution du coût total.
Commentaires récents