Suite au Brexit, on sent les Nationalistes Écossais encore plus légitimes, les Écossais étant majoritairement pro-européens.
Un autre volet du fossé qui sépare l’Écosse de l’Angleterre est l’armement dit de dissuasion nucléaire, marotte de tous les États colonialistes, et rejeté viscéralement par les Écossais.
La nouvelle locataire du 10 Downing street, Theresa May, se dit prête, comme tous les premiers ministres anglais, à appuyer sur le bouton rouge sans état d’âme. «Il est impossible de dire avec certitude qu’aucune menace extrême n’émergera dans les trente ou quarante prochaines années, menaçant notre sécurité et notre mode de vie», a-t-elle avancé.
Les députés ont voté à 472 voix contre 117 en faveur du renouvellement des quatre sous-marins nucléaires qui constituent la base de la dissuasion nucléaire du Royaume. Ce programme est annoncé à un coût de 50 milliards d’euros.
Or, ces sous-marins sont basés à Faslane en Écosse. Et les Écossais refusent cette base depuis sa construction. Londres avait choisi, malgré le refus écossais, d’y regrouper tous les sous-marins lanceurs d’engin du Royaume-Uni.
Quand l’Écosse sera indépendante, l’Angleterre n’aura de choix qu’en finir avec le nucléaire militaire, ou allonger (encore) plusieurs dizaines de milliards de livres supplémentaires, pour un déménagement particulièrement hasardeux, avec un point de chute qui serait très difficile à faire accepter. Un déménagement vers Brest, voire les États-Unis, a même été évoqué !
De plus les militaires britanniques sont inquiets car ils voient bien que le Brexit va peser sur la situation budgétaire du pays, notamment sur le budget de la Défense, et ils craignent que la sous-marinade nucléaire soit perçue comme une charge aussi lourde qu’inutile.
Ce sont ainsi tous les symboles de l’identité politique du Royaume-Uni sont en train de changer : l’existence même du royaume dans sa forme actuelle, sa place dans l’Europe, son statut international et sa puissance militaire.
http://7seizh.info/2016/08/05/brexit-et-independance-de-lecosse-bientot-la-fin-de-la-dissuasion-nucleaire-anglaise/
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