LE NUCLÉAIRE EN RECUL À L’ÉCHELLE MONDIALE

reculDès le départ, un constat s’impose: sur le long terme, la part du nucléaire est en recul au niveau mondial dans le mix énergétique. En 1996, les centrales électriques fonctionnant à l’atome représentaient 17,6% du courant produit sur la planète; en 2015, cette part avait chuté à 10,7%. Pourtant, sur la même période, la production d’énergie issue de centrales nucléaires a augmenté, passant de 2200TWh à 2441TWh de 1996 à 2015, avec même un pic à 2660TWh en 2006. Un sommet presque à nouveau atteint en 2010, avant une chute notable en 2011 et 2012.

Or, c’est en 2011 qu’est intervenu l’accident nucléaire de Fukushima, suite au séisme et au tsunami du 11 mars de cette année. Ces deux catastrophes naturelles reliées et leur impact sur les centrales atomiques du Japon ont entraîné un arrêt temporaire de l’intégralité des réacteurs de l’archipel. A partir de juin 2012, certains réacteurs sont progressivement redémarrés, ce qui coïncide avec la progressive remontée de la production mondiale d’électricité d’origine nucléaire.

Autre facteur qui peut expliquer que le volume d’électricité nucléaire est reparti à la hausse depuis 2014: les nouvelles capacités de production de la Chine dans ce domaine. En 2014, les sites de Ningde et Hongyanghe I ont obtenu leur licence commerciale, suivis en 2015 par Yangijang (1-2), Fuqing I, Fangjiashan (1-2), Ningde (3), Hongyanhe I (3-4) et Fuqing I (2)*…

…Cependant, si la Chine va être le principal constructeur de nouvelles capacités de production nucléaire dans les années à venir, son effort sur l’atome restera minime à côté des nouvelles capacités que Pékin prévoit pour les énergies renouvelables. Sur l’exercice 2015, la Chine a investi 100 milliards de dollars dans les renouvelables, contre 18 milliards dans le nucléaire. Selon les annonces officielles relayées par les médias chinois, la production nucléaire chinoise en 2020 devrait atteindre 58GW en 2020, tandis que l’éolien devrait arriver à 200GW à la même date, et le solaire à 50GW. Une priorité notamment dûe aux coûts respectifs de chaque énergie: le kilowatt issu des centrales de génération II actuellement en chantier en Chine revient à 3500$, alors même que le kilowatt éolien ou solaire revient à 1500$, et le kilowatt éolien offshore se chiffre à 2400$…

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http://www.bilan.ch/economie-plus-de-redaction/nucleaire-recul-a-lechelle-mondiale-malgre-une-production-hausse