L’un des 8-9 rédacteurs sommitaux du GIEC Jean Jouzel n’a connu qu’un employeur, le Commissariat à l’Énergie Atomique. Ce premier billet présente quelques rejets « propres » (« non carbonés »). La première spécialité de Jean Jouzel au CEA, c’est le tritium. Et le CEA est un spécialiste de ces rejets tritium « propres », mais pas que… (extraits de l’article)
- Le GIEC, et le CEA en haut du GIEC
- La raison d’être du CEA
- Le tritium vital pour le lobby nucléaire, dommageables pour le vivant
- Quelques centres atomiques, Marcoule, Valduc, La Hague et la Manche…
- Jean Jouzel a quelques potes (Hansen, SFEN, GIEC, 350.org/M.Combes)
- Le GIEC, et le CEA en haut du GIEC
Le GIEC est un organisme onusien composé de représentants des États. C’est le lieu de lobbying de quasi exclusivement la modélisation et ceux qui en dépendent, les ramasseurs de données pour alimenter les bécanes. Celles-ci sont des ordinateurs pétaflops massivement parallèles, c’est à dire des ordinateurs géants que seuls des énormes labos possèdent. En 2008 la revue Nature (vol. 453, 15 May 2008, p. 268-9; ici, là) rapporte que les « climate scientists » représentant ces gros labos réclament des gouvernements des « massive investment in computer » parce qu’ils se plaignent qu’on ne peut pas comprendre le climat(-numérique) comme actuellement avec des cellules(-numériques) plates de 100 km de côté. « Plus d’argent… donnerait aussi plus d’espoir de retenir les programmateurs de top-niveau avec de l’expertise en modélisation du climat… cette ressource « est en train de diminuer plus vite que la banquise » parce que ce personnel est détourné de la recherche par l’avantage financier et la sécurité du poste que leur donne des compagnies comme Google.. ». Quand Jean Jouzel déclare devant le CESE en sept 2016 (ici) : qu’il faut que le gouvernement donne de l’argent « à la recherche» pour les « services climatiques… non pas sur des échelles de temps météorologiques mais climatiques, saisonnières, décennales » il est parfaitement dans son rôle de Vice-Président honoraire du GIEC. La météo ne les intéresse pas. Cette bête imprévisible même les dérange, seul ce que disent les méga-ordis en prédictions a de la valeur à leurs yeux, ou peut-être est-ce seulement ces méga-ordis rutilants, qui peuvent d’ailleurs servir à d’autres choses très différentes, qui ont de la valeur à leurs yeux. Pourtant, parlant de Météo-France « Dans un rapport très critique, rédigé en 2005, la Cour des comptes épinglait ainsi le généreux statut des agents et avantages dont ils bénéficient... » (La Croix 04/06/08).
En 2003 le budget de fonctionnement de la machine administrative (non pas de la recherche) GIEC était de 3 millions d’euros/an chaque session plénière coûtant alors 500 000€ (La Recherche n°370).
En novembre 2006, L’Agence Internationale de l’Énergie, AIE, dont le Directeur exécutif est le français Claude Mandil, très éminent membre du « Corps des Mines » et qui avait été Directeur à l’Énergie au Ministère de l’Industrie dans les années 90 « prône la relance du nucléaire pour éviter une catastrophe climatique » (titre le journal Le Monde du 09/11/06). En mars 2007 au niveau européen la France s’oppose à la proposition allemande de monter les énergies renouvelables, éoliennes, solaire et biomasse à 20%.. Elle réclame qu’on utilise le terme « énergies non carbonées »qui intègre le nucléaire « peu polluant », France qui alors, sous cette condition veut bien signer des objectifs très « contraignants » (Le Figaro 06/03/07; L’Humanité 09/03/07). Deux mois plus tard pour le 4ème rapport à Bangkok 33 personnes du groupe III du GIEC (chargé de proposer des solutions) discutent derrière des portes closes pendant 3 jours. Les conclusions sortent le 04 mai. Le GIEC écrit que le nucléaire serait une solution effective en termes de coût pour une partie de l’électricité. L’Autriche refusant une telle promotion, il a été ajouté une note bas de page disant que l’Autriche « ne peut pas être d’accord avec cette phrase ». Le texte et plusieurs tableaux de ce rapport s’appuient sur des scénarios qui recommandent le nucléaire sur le même plan que les énergies renouvelables pour faire de l’électricité. L’AIEA s’en félicitait en sourdine avant même que la recommandation n’arrive aux oreilles du public (ici). Six mois plus tard en novembre 2007 le GIEC (et Al Gore) recevait le prix Nobel. Il faut dire que deux ans auparavant, c’est l’AIEA, le propagateur du nucléaire dans le monde de par ses statuts qui avait reçu le prix Nobel.
▪ Début déc. 2015, c’est la COP21 en France sur un terrain d’aviation. Le budget prévu de 170 millions d’euros dont 10% (pas les 20% qu’aurait voulu le gouvernement) par les sponsors, EDF, ERDF, Engie, Air France, BNP, LVMH, qui devaient déduire 60% de cette contribution de leur revenus imposables (là), sera voté avant qu’elle ne commence à 187 M€ (là). Ce n’était pas dans un pays comme la France que le GIEC, ses Groupes I, II, III, risquait de changer sa proposition de Bangkok, ce qui revient à souligner que :
- les césium-s, uranium-s, plutonium-s, tritium, strontium, Iode-s, etc… radioactifs et lourds d’EDF/Areva-CEA, Westinghouse, Rosatom, Général Electric, TEPCO, KEPCO, sont « propres » parce que comme dirait La Palice, où les autorités françaises, ils sont « non-carbonés». Le GIEC propose l’utilisation du nucléaire qu’il associe désormais systématiquement aux énergies renouvelables (les courbes de la banque mondiale qui a des membres dans le groupe III du GIEC ne les différencient même plus, là). Réciproquement une des 3 molécules essentielles de la vie (ici) est déclarée indirectement mauvaise pour la vie par le GIEC. Rappelons que des puissants labos du GIEC sont des labos atomiques militaires.
- De manière semblable à l’accord liant obligatoirement AIEA et OMS sur tout ce qui touche aux conséquences de l’atome, les deux collègues onusiens OACI (lobby de l’aviation) et GIEC (lobby numérique du climat) s’étaient entendus pour mettre « hors-sujet » toute remise en cause du CO2-Taxfree pour les Boeing, Airbus et gros navires qui sillonnent de plus en plus le monde (là). Rappelons que à part le financement par les contribuables de leurs pays (58% soit 197 M€ pour Météo-France en 2007) et quelques recettes commerciales (15%), le reste du financement de gros labos du GIEC vient de l’aviation militaire et civile.
Jean Jouzel était dans le Comité de pilotage de la COP21 auprès de Laurent Fabius.
Jusque-là il était l’un des discrets mais plus puissants personnages de ce GIEC. Qu’on en juge, depuis 2002 il était Vice-Président du Groupe scientifique et un des 8 ou 9 rédacteurs du « Résumé à l’attention des décideurs » du Groupe I. Or ce « Résumé » répercuté des centaines de milliers de fois dans le monde est l’unique écrit du GIEC qui importe. La revue La Recherche (n°370, déc. 2003, p. 63) rapporte que le météorologue Richard Lindzen du Massachusetts Institute of Technology, MIT, décrit ces résumés comme « un morceau de propagande« . Jean Jouzel a été au GIEC pendant 21 ans, d’abord délégué du gouvernement français à partir de 1994. Il est dans les « auteurs principaux » depuis 1995 (2ème, 3ème, rapport puis monte au Bureau du Groupe I). Mais Jean Jouzel c’est aussi et d’abord 45 ans de fiches de salaires du Commissariat à l’Énergie Atomique, sa carrière intégrale, son employeur exclusif, où il est Directeur de recherche-CEA depuis 1995. Ce billet a à voir avec notre environnement et notre santé, avec en toile de fond bien comprise le militantisme d’influence politique et financière de Jean Jouzel sur certaines choses en contraste à son immense discrétion sur beaucoup d’autres réalisées par sa « Maison » nourricière CEA…
…3. Le tritium vital pour le lobby nucléaire, dommageables pour le vivant
…Le biologiste Pierre Barbey souligne qu’il y a une sous-estimation réelle du risque tritium, à lire ici, pour plusieurs raisons :
1) contrairement au précepte officiel, le tritium peut s’accumuler dans la chaîne alimentaire. A cause de sa masse plus élevée, triple, il semble être intégré de façon privilégiée par rapport à l’hydrogène. Proche de Sellafield les teneurs en tritium dans les poissons les mollusques et les crustacés sont 10 fois, et pour des poissons plats dans l’estuaire de la Severn 1000 à 10 000 fois, supérieures à celles de l’eau de Mer. Quelqu’un comme Jean Jouzel dont tout le raisonnement dans les glaces était basé sur une séparation des hydrogènes deutérium et tritium dans le cycle atmosphérique de l’eau à cause de leur différence de masse devrait bien comprendre qu’il peut se produire des choses de ce genre.
2) la radioprotection officielle traite les radiations bêta (des électrons d’origine nucléaire) émises par le tritium comme s’il s’agissait de radiations gamma (photons qui relâchent leur énergie sur une longue distance) alors que le dépôt d’énergie se fait sur une distance de l’ordre du micron nettement inférieur au diamètre moyen d’une cellule, qui favorise la formation de sites de liaisons multiples plus difficilement réparables (et ça peut être l’ADN).
3) ainsi en dépit des pressions, des études s’accumulent montrant que le facteur de risque, ou « équivalent de dose » officiel, qui est de 1 (i.e. une énergie reçue de 1 gray se traduit en un dégât de 1 Sievert → 1 pour 1) est très sous-estimé. De nombreux travaux calculent le plus souvent qu’il est entre 2 et 3 et jusqu’à 8 dans certaines études. En Grande Bretagne, le très officiel Advisory Group on Ionising Radiation, vient de proposer de multiplier par deux ce facteur…
…5. Jean Jouzel a quelques potes (Hansen, SFEN, GIEConuc, 350.org/M.Combes)…
…Jean Jouzel, 350.org/J. Hansen et Maxime Combes n’ont pas fini de nous faire frissonner avec des histoires d’horreur-climatiques numériques dans l’espace-temps en référant à la bible GIEC. En effet c’est le Sud-Coréen Hoesung Lee, 69 ans qui a pris la présidence du GIEC. La Corée du Sud est en train de monter son nucléaire de 24 à 41% et finit de construire (Korea Electric Power Corporation, KEPCO) 2 réacteurs 1400 MWé (là, voir infographique tout en bas) et en commence deux autres pareils dans le désert d’Abu Dhabi, d’une part pour une poignée de personnes hyper-riches au-dessus de confortables réserves de pétrole, et surtout là où il y a de la place vide à ne plus quoi savoir en faire sans végétation à contrôler, un des endroits du globe au plus fort taux d’ensoleillement. Faut-il rappeler que les personnes qui composent le GIEC sont des envoyé-e-s des gouvernements ? Hoesung Lee est « économiste « et un transfuge du groupe III du GIEC. Le Groupe III propose des solutions pour remplacer les fossiles qui sont depuis 2007 notamment le nucléaire.
Pour lire l’article en totalité : https://blogs.mediapart.fr/ano/blog/141116/jean-jouzel-et-les-cea-giec-i-les-rejets-ionisants-propres
La suite : « Jean Jouzel et les CEA-GIEC-EDF, II : Quelques reposoirs de « l’énergie non carbonée propre » : ici
Et : « Jean Jouzel III : le collecteur de fonds, le fioul lourd et les employé-e-s jetables : ici
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