Des militants de Greenpeace bloquent, depuis ce mercredi matin, l’entrée du siège d’EDF à Paris. Selon eux, l’entreprise n’a pas les moyens de mener une politique nucléaire propre.
Une quarantaine de militants de Greenpeace bloquent, mercredi 14 décembre depuis 6h10, l’entrée du siège d’EDF situé avenue de Wagram dans le 8e arrondissement de Paris. Sur une banderole géante, ils ont écrit une fausse citation du PDG Jean-Bernard Lévy : « 74 milliards d’euros de dette et avec le nucléaire, ce n’est pas fini », selon la journaliste de France info sur place. Ils sont également équipés de fûts radioactifs factices. Une structure en aluminium sur laquelle on peut lire « Faillite Banqueroute » bloque l’accès des salariés à l’entreprise.
Ils demandent la sortie du nucléaire et souhaitent qu’EDF publie sa véritable comptabilité, car selon un rapport commandé par Greenpeace <http://www.alphavalue.fr/secure/portal/files/AV_EDF_Greenpeace.pdf> au cabinet d’analyse financière indépendant AlphaValue, les comptes seraient faussés. L’ONG estime que l’entreprise « plus les moyens de sa politique nucléaire <http://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/la-centrale-nucleaire-de-fessenheim-a-l-arret-jusqu-au-3-janvier-2017_1963965.html> « .
« D’une certaine manière, EDF trompe les Français » selon Cyrille Cormier, chargé de campagne énergie à Greenpeace
« La situation d’EDF est absurde ! Et les responsables sont les dirigeants de l’entreprise, Jean-Bernard Lévy en tête. En pratiquant la politique de l’autruche, Jean-Bernard Lévy tente de cacher la faillite financière du groupe et l’état déplorable du parc nucléaire » écrit Cyrille Cormier, chargé de campagne énergie à Greenpeace, dans un communiqué
EDF conteste le rapport
EDF estime avoir les moyens nécessaires. Selon l’entreprise, la valeur comptable des centrales nucléaires n’a pas diminué malgré la chute des prix de l’électricité en Europe. Concernant les moyens alloués au nucléaire, l’entreprise affirme que les investissements, évalués à environ 16 milliards d’euros annuels pour les dix prochaines années sont supérieurs à l’objectif de 10,5 milliards d’euros fixé par le PDG à l’horizon 2018.
Le rapport pointe aussi les coûts de la déconstruction des centrales et du traitement des déchets radioactifs. Pour le cabinet AlphaValue, le groupe « sous-provisionne drastiquement » les coûts de ces travaux. Greenpeace a annoncé d’autres actions dans les prochains jours.
Article de Barral Anne-Laure
http://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/une-quarantaine-de-militants-de-greenpeace-bloquent-le-siege-d-edf-a-paris_1968259.html
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