ILS DÉFENDENT UNE LOIRE À ZÉRO… NUCLÉAIRE

LoireLe collectif Sortir du nucléaire mobilisait ses troupes, hier, de Saint-Laurent-Nouan à Blois. Il réclame un arrêt immédiat et une information transparente.

Un slogan : « La Loire à zéro… nucléaire ». À vélo, à pied ou en bateau, ils étaient au moins 200 à converger, hier, depuis Saint-Laurent-Nouan jusqu’à Blois. Progressivement, les effectifs se sont étoffés pour atteindre leur maximum du Lac de Loire au port de La Creusille.

Pari donc réussi pour le collectif régional Sortir du nucléaire Loire & Vienne qui est parvenu à mobiliser ses troupes. Sur un panneau, une citation d’Albert Jacquart résume l’état d’esprit général : « Le nucléaire, c’est le suicide de l’humanité»
La première à intervenir au micro est Catherine Fumé (SDN Berry). D’emblée, elle affiche la couleur : « Il faut prendre la décision politique immédiate de sortir du nucléaire et de s’engager dans la transition énergétique» Elle met en avant d’innombrables fuites radioactives, une industrie moribonde soutenue à coups de millions ou des pathologies non reconnues. « Tout cela pour laisser aux générations futures des déchets radioactifs, des centrales à démanteler et un prix de l’électricité qui ne fera qu’augmenter. »
Martial Château (SDN 72) a lui fustigé « l’absence de transparence lorsque des dysfonctionnements surviennent. »
Puis Jean-Yves Busson s’est penché sur la question de la qualité de l’eau de la Loire. « Ce fleuve qui nous abreuve nous empoisonne-t-il également ? On a le droit de la savoir d’autant que de nombreux captages ont été fermés en raison de la pollution agricole. On sait que du tritium et du césium sont régulièrement déversés. C’est une pollution systémique et régulière. On est donc loin de l’image de l’usine propre véhiculée depuis des années. »
Le même orateur est également revenu sur les deux accidents nucléaires survenus à la centrale de Saint-Laurent les 17 octobre 1969 et 13 mars 1980. Des carottages réalisés par l’IRSN, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, dans les berges de la Loire à Montjean-sur-Loire, près d’Angers, en juillet 2015 ont révélé la présence de traces de plutonium. « Comment ne pas croire qu’elles n’ont pas provoqué des tumeurs ? Mais au cynisme de la dilution du plutonium, on a ajouté celui de la charge de la preuve. Il est urgent que nous citoyens nous mobilisions pour reconquérir les espaces d’influence. »

Henri Brissot

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