Jeudi dernier, le réacteur n°2 de la centrale – située à la limite du Lot-et-Garonne et du Tarn-et-Garonne – a dû faire l’objet d’un arrêt d’urgence. Seize jours plus tôt, la même mésaventure était arrivée au réacteur n°1
Trois incidents en sept mois viennent polluer l’image déjà sensible de la centrale nucléaire de Golfech, mise en service en 1991. En octobre dernier, pendant deux minutes, le site avait libéré dans l’atmosphère des rejets radioactifs supérieurs à deux fois le seuil autorisé au cours d’une opération de traitement des effluents issus du circuit primaire.
Le 2 mai, c’est le réacteur n°1 de la centrale qui s’est arrêté automatiquement à cause d’un problème technique. Enfin, jeudi dernier, c’est l’autre réacteur, le n°2, qui a subi le même sort. Si la Commission locale d’information (CLI) assure de sa « vigilance » sur le sujet, certaines associations comme Stop Golfech tirent la sonnette d’alarme. Un de ces membres, André Crouzet, s’exprime à ce sujet :
« En trente ans, EDF a perdu 80% de sa valeur en bourse et souffre d’un secteur devenu très concurrentiel avec l’émergence des énergies renouvelables. Du coup, EDF doit faire des économies tout en cherchant à gagner en productivité. Au final, ça joue sur la sûreté, d’où ces incidents. Les employés ont plus de pression, les pilotes davantage de travail et de données à contrôler. On les pousse à la faute. C’est ce qui arrive dans n’importe quelle entreprise… Mais là, on parle d’une centrale nucléaire. »
http://www.sudouest.fr/2017/05/23/centrale-nucleaire-de-golfech-des-incidents-a-repetition-qui-posent-question-3471103-3603.php
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