NUCLÉAIRE : « JE NE VEUX PAS OCCULTER LA VÉRITÉ » PRÉVIENT NICOLAS HULOT

HulotLa commission de l’aménagement du territoire du Sénat entend ce mercredi Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire. Il est attendu notamment sur ses déclarations sur la possible fermeture de réacteurs nucléaires, « peut-être jusqu’à 17 ».

La commission de l’aménagement du territoire du Sénat a entendu ce mercredi Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire. Il était particulièrement attendu sur ses déclarations sur la possible fermeture de réacteurs nucléaires, « peut-être jusqu’à 17 » d’ici 2025, pour respecter la loi de transition énergétique.

Interrogé par Public Sénat avant son audition, il est revenu sur ses propos : « J’ai évoqué des scénarios que tout le monde s’efforce d’occulter. Car il y a une loi qui a été votée. Si on l’applique à la lettre, dans les scénarios on pourrait fermer jusqu’à même 25 réacteurs » lance Nicolas Hulot pour commencer… Avant d’ajouter aussitôt : « Je n’ai pas dit qu’on allait fermer 25 réacteurs, pas plus que 17 ou 19. Je dis simplement qu’il y a une loi. Si on met les conséquences de cette loi sous le tapis, il y a un moment où un autre où on va être dans une impasse. Je dis simplement, maintenant il faut mettre les scénarios (sur la table), car la clef de la transition, ce n’est pas d‘attendre le dernier moment pour regarder la vérité. Et moi je ne veux pas occulter la vérité » prévient Nicolas Hulot.

Dans une interview aux Échos ce matin, le premier ministre Édouard Philippe s’est montré plus prudent sur le sujet et le calendrier. « Sur le fond, l’objectif de baisser la part du nucléaire dans la production d’électricité est un objectif formulé par le président pendant la campagne sur lequel il n’y a pas à discuter », a souligné Édouard Philippe, qui fut directeur des affaires publiques du groupe nucléaire Areva de 2007 à 2010.

« L’idée n’est pas de rompre avec le nucléaire mais d’arriver à un mix énergétique plus équilibré », précise-t-il en soulignant que le gouvernement devra cependant attendre l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire « fin 2018-début 2019 » sur « toute une série de renouvellements d’autorisation » avant de se prononcer. Et d’ajouter : « Nous devons aussi engager les discussions avec les acteurs de la filière, à commencer par EDF ». Mais des fermetures de centrales nucléaires auront « bien sûr » lieu en France « à moyen terme », a-t-il estimé.

Sur le nucléaire : « Les exigences qui se mêlent à la brutalité finissent dans le mur »

Dès le début de son audition, Nicolas Hulot a répété en substance la même chose. Tout en soulignant bien que « si on fait tout ça dans la brutalité, ça ne passera pas », car derrière les centrales qui fermeront, « il y a des hommes, des vies ». « Les exigences qui se mêlent à la brutalité finissent dans le mur » insiste-t-il.

Il faudra « travailler ensemble à ces scénarios » de fermeture de réacteurs, lance Nicolas Hulot à la salle. Objectif : « Passer du symbole » comme l’annonce de la fermeture de Fessenheim, « à la stratégie et les modalités »…

…Pour lire la suite concernant le plan climat, la pollution et les lanceurs d’alerte et voir la vidéo de l’entretien, aller sur : https://www.publicsenat.fr/article/politique/nucleaire-je-ne-veux-pas-occulter-la-verite-previent-nicolas-hulot-75967