Nous venons vous présenter une transcription écrite en français et en japonais d’un documentaire de la chaîne de télévision NHK (cf note 1) sur des « particules radioactives insolubles » qui ont été découvertes dans la région de Fukushima et la zone métropolitaine de Tokyo.
Étant donné que le fichier est assez « lourd » en raison des images, nous le publierons en trois parties.
Ces particules renferment du Césium, dont l’une des propriétés connues est de se dissoudre dans l’eau. Or, dans le cas précis de ces particules, le Césium s’est trouvé inclus dans des particules comme vitrifiées, au cours de l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, avant sa dispersion dans l’atmosphère suite aux explosions. Ces particules-là ne se dissolvent pas dans l’eau et par conséquent le Césium va demeurer assez longtemps à la fois dans l’environnement et à l’intérieur du corps humain, ce qui aura une incidence nouvelle sur l’impact attendu de ces substances radioactives dans l’environnement comme sur la santé.
De minuscules particules contiennent du Césium radioactif. C’est pourquoi certaines sont appelées « billes de Césium ». Il s’agit de particules radioactives émises pendant l’accident qui s’est produit à la centrale nucléaire de TEPCO, Fukushima Daiichi. On les a découvertes récemment et des recherches sont en cours. Elles intriguent les chercheurs du fait de leur propriété d’être insolubles dans l’eau. On les désigne du nom de « particules radioactives insolubles ».
En raison de cette caractéristique, on estime qu’elles vont demeurer longtemps dans l’environnement. En cas d’inhalation, il est probable qu’elles resteraient longtemps à l’intérieur du corps humain, mais à cette étape de la recherche, on en méconnaît encore précisément les effets.
Or, tandis que les ordres d’évacuation sont levés les uns après les autres, les chercheurs ont commencé à faire savoir qu’ils comptaient rendre publiques leurs conclusions à ce stade de leurs recherches.
Six années se sont écoulées depuis l’accident [nucléaire].
Nous avons petit à petit pu décrire plus précisément ces particules radioactives insolubles.
Voilà notre dernier rapport de recherche en date.
Tout d’abord, une carte des zones où furent imposés les ordres d’évacuation après l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
Dans celles où les travaux de décontamination sont achevés, les ordres d’évacuation ont été levés depuis la fin du mois de mars et la mise en œuvre d’une politique de retour des populations est en cours d’exécution.
Voilà posé le contexte dans lequel les chercheurs présentent, cette année, leurs travaux sur les particules radioactives insolubles.
De toutes les substances radioactives qu’a rejetées l’accident nucléaire, c’est le Césium radioactif qui continue à faire question. Particulièrement le Césium 137. La plupart en effet des substances qui vont demeurer dans la nature, ce sont les particules de Césium 137, étant donné qu’il y en eut des rejets en quantité considérable et que la demi-vie [de ce radionucléide] est de 30 ans. Or, jusqu’à présent, il était admis qu’il se dissolvait en milieu aqueux pour finir petit-à-petit par se diluer dans l’environnement. Mais là, on se trouve face à un Césium à l’état insoluble, qui ne se dissout pas dans l’eau.
On ignore encore beaucoup de choses sur ces particules : à quel endroit on peut en retrouver, en quelle quantité et les effets qu’elles pourraient avoir sur la santé. Néanmoins, nous sommes convenus de partager dès aujourd’hui un bilan d’étape des recherches, y compris-même les points sur lesquels nous avons encore des incertitudes, afin de produire une base de travail qui permette de prendre des décisions appropriées face à ce problème.
Tout d’abord nous allons voir ce que sont les particules radioactives insolubles. Ensuite, nous allons examiner dans quelle mesure les effets sanitaires de ces particules sont connus.
Lors d’un symposium qui a eu lieu au mois de mars cette année sur le thème de l’irradiation suite à l’accident nucléaire, Tatsuhiko Sato de l’Agence japonaise de l’énergie atomique (JAEA) a présenté une communication sur les effets sanitaires des particules radioactives insolubles, très mal connues jusqu’à présent.
Où les particules radioactives insolubles sont-elles localisées ?
Nous avons participé à des recherches diverses en « zones de retour difficile ». Nous avons pénétré dans un bâtiment qui fut déserté tout juste après l’accident. Nous avons fait un prélèvement de poussière qui s’était accumulée dans l’une de ses pièces. Nous l’avons rapportée au laboratoire pour l’analyser…
Nous avons pu mettre en évidence l’existence de points noirs. Ils attestent de la présence de substances radioactives. Nous avons réalisé un examen approfondi du fragment où apparaissaient ces points noirs. Nous avons fini par isoler une petite particule. Il s’agit d’une particule radioactive insoluble.
Nos mesures ont mis en évidence la présence de Césium présentant une radioactivité de 60 Becquerels environ, inclus dans cette particule d’environ 200 micromètres.
Les études ont porté sur 27 bâtiments. Des particules radioactives similaires ont été trouvées dans la totalité de ces bâtiments…
http://nosvoisins311.wixsite.com/voisins311-france/single-post/2017/07/21/Particules-radioactives-insolubles
NDLR : La suite sera publiée bientôt sur ce site mais je n’ai pas plus de précisions.
Visitez-le pour voir les nombreuses photos qui illustrent cette première partie et pour lire la suite lorsqu’elle sera publiée.
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