EN ARRÊTANT TRICASTIN POUR 1 MOIS, L’AUTORITÉ DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE REDORE SON IMAGE À BON COMPTE…

Arrêter TricastinCommuniqué du 28 septembre 2017 de l’Observatoire du nucléaire

Cette affaire arrive opportunément pour « légitimer » devant l’opinion la prochaine validation de la cuve du réacteur EPR

L’Observatoire du nucléaire maintient son référé du 10 octobre contre cette validation par l’ASN plutôt que de croire aux miracles

En imposant l’arrêt de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) le temps pour EDF de faire quelques travaux sur la digue de protection de cette centrale, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) se donne à peu de frais l’image d’une instance « intransigeante« . Mais les renforcements exigés devraient être effectués en un petit mois, ce qui fait que cet « évènement » ne sera finalement pas très gênant pour EDF.

Cette affaire révèle d’ailleurs une nouvelle fois l’incapacité de l’ASN à assurer une réelle sûreté nucléaire en France puisque, de fait, la centrale fonctionne depuis fort longtemps avec une digue insuffisante : il a fallu un courrier d’EDF en août pour que l’ASN ne découvre la situation.

En réalité, il est légitime de se demander si cette annonce « tonitruante » n’est pas une façon de préparer le terrain pour une décision autrement plus cruciale, celle qui concerne la cuve du réacteur EPR de Flamanville (Manche).

En effet, si la cuve est validée par une ASN qui vient juste de « prouver » son « intransigeance » et son « indépendance« , alors cette validation ne saurait être valablement contestée : la ficelle est grossière et ne saurait tromper grand monde.

Si par extraordinaire l’ASN invalidait la cuve de l’EPR, l’Observatoire du nucléaire ferait son mea culpa mais, plutôt que de croire aux miracles, il maintient le référé en justice qui sera étudié au Tribunal de Paris le 10 octobre à 9h au TGI de Paris.

http://www.observatoire-du-nucleaire.org/