NORMANDIE : L’APPEL À L’AIDE DE L’ACRO, VIGIE DU NUCLÉAIRE

ACROPrivée de subventions, l’Acro lance un appel urgent aux dons.

« C’est bien plus que la vie d’une association… C’est notre sécurité à tous qui est en question ! » Marie-Brigitte, 55 ans, vit à la Hague (Manche). Elle ne cache pas son inquiétude. L’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro) est aujourd’hui menacée depuis que la région Normandie a annoncé son intention de ne pas renouveler sa subvention annuelle de 23 000 euros. 

En réalisant des prélèvements en toute indépendance, l’Acro fonctionne depuis trente ans comme une « vigie citoyenne » à l’égard du nucléaire. Elle s’est notamment fait connaître en révélant une pollution au plutonium et, plus récemment, une pollution à l’américium aux abords de l’usine de retraitement Areva de la Hague. Des signalements qui avaient « échappé » à l’industriel lui-même et qui, sans l’Acro, n’auraient peut-être jamais été connus du grand public ! L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme de la filière, a d’ailleurs agréé cette association qui emploie quatre salariés permanents et mobilise une centaine de bénévoles. Malgré cela, elle se retrouve aujourd’hui fragilisée.

« Compétence de l’État » selon la région

« C’est d’autant plus grave que la vigilance extérieure est plus que jamais nécessaire dans un contexte de vieillissement des centrales et de défauts de construction de l’EPR », expliquent ses représentants. Mais la région répond que ce n’est plus à elle de soutenir ces activités : « Le nucléaire ne relève pas de notre compétence mais de celle de l’État. »

http://www.leparisien.fr/basse-normandie/normandie-l-appel-a-l-aide-de-l-acro-vigie-du-nucleaire-29-10-2017-7360776.php