Le secteur nucléaire a adopté des normes sismiques qui pourraient engendrer de gros travaux sur les sites belges.
Le tremblement de terre est un des scénarios « catastrophe » auxquels une centrale nucléaire doit pouvoir faire face. Et ce, même lorsque la probabilité qu’un séisme se produise est faible. L’Association des régulateurs nucléaires européens recommande à toute centrale nucléaire européenne de pouvoir résister à une accélération au sol de 0,1 g en cas de séisme. L’Agence belge de contrôle nucléaire (AFCN) est membre de cette association et s’est engagée à intégrer les nouveaux niveaux de référence qu’elle a établis dans la réglementation belge.
En mars 2016, lorsque Le Soir révélait <http://plus.lesoir.be/28509/article/2016-03-01/en-cas-daccident-nucleaire-la-belgique-ne-va-pas-assez-loin> que les réacteurs de Doel 1 et Doel 2 ne répondaient pas à la nouvelle norme du 0,1g, l’AFCN affirmait vouloir transposer les nouvelles normes en droit belge « d’ici fin 2017 ». Nous voilà fin 2017, et toujours pas d’intégration à l’horizon.
Dans l’attente de cette transposition, Electrabel et EDF, copropriétaires du parc belge, n’ont aucune obligation de mettre en conformité leurs sept réacteurs belges. Une opération dont le coût ne pourra qu’être élevé. D’autant que les nouvelles normes imposent aux centrales de résister non seulement à un séisme mais aussi à la combinaison d’un séisme et d’une erreur humaine ou d’un accident technique.
http://www.lesoir.be/127556/article/2017-12-04/les-centrales-nucleaires-belges-toujours-pas-aux-normes
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