Mémoire déchirée et avenir compromis. 58 ans après «les crimes atomiques» (essais nucléaires) de Reggane perpétré par le colonialisme français, plusieurs zones restent contaminées.
Depuis cette funeste date du 13 février 1960 à nos jours, les populations de Reggane portent encore les séquelles et souffrent des aventures insoucieuses et destructrices de l’empire colonial français.
Ces explosions nucléaires, «ayant fait de cette zone vierge, paisible et à la nature intacte, un lieu désertique et de désolation», continuent d’affecter la vie humaine, l’environnement, la faune et la flore…
L’exposition des populations à la radioactivité n’est pas sans conséquences. Les spécialistes dénombrent plusieurs maladies, jusque-là méconnues dans la région et liées notamment au cancer, la leucémie et la cécité.
L’environnement n’a pas été épargné. L’exposition de zones oasiennes à la radioactivité a provoqué un rétrécissement des terres agricoles et une baisse des débits des ressources hydriques souterraines et parfois le tarissement de puits. «La région du Tanezrouft, en est un exemple éloquent de cet état de fait, elle qui, après avoir été riche en sites verdoyants très convoités jadis par les caravanes commerciales, est devenu un vaste désert sur des centaines de kilomètres», témoigne les membres de l’association « 13 février 1960 » de Reggane
À en croire, les prévisions des spécialistes, les émanations radioactives devant perdurer pour des milliers d’années.
«Essais» nucléaires ou «crime atomique» froidement perpétré ?
Qualifier cette barbarie d’essais nucléaire, c’est décriminaliser ses auteurs. Parler d’«essais», c’est réduire cette hécatombe à «un pétard de laboratoire», insiste, ce matin, le journaliste de la Chaîne 3.
En effet, comment parler d’ «essais», quand on expose sciemment des êtres humains comme des rats de laboratoire ? Il ne s’agit pas d’une petite expérimentation scientifique, comme veut nous le faire croire l’État français, c’est un «crime atomique».
http://www.radioalgerie.dz/news/fr/article/20180213/133803.html
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