NUCLÉAIRE : LA DÉPUTÉE DE CHERBOURG SONIA KRIMI POSE LA QUESTION DE LA SOUS-TRAITANCE

Membre de la commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité nucléaire, la députée de Cherbourg (Manche) Sonia Krimi a interrogé le patron de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) au sujet du recours aux entreprises sous-traitantes.

La députée de la circonscription de Cherbourg (Manche), Sonia Krimi, participait à une réunion de la commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité nucléaire, ce jeudi 22 février 2018. Parmi les interlocuteurs, le directeur de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN) Jean-Christophe Niel

Des fragilités

La Manchoise l’a interrogé sur le recours à la sous-traitance et sur le risque perte de compétence. Elle a également évoqué les questions des standards et de la formation. « La sous-traitance est un choix de l’industriel. Aujourd’hui, 80% des interventions sur le gros matériel sont sous-traitées chez EDF, a révélé Jean-Christophe Niel, qui a fait une synthèse des conclusions d’une analyse réalisée sur le sujet en 2015 : « EDF a mis en place des dispositions techniques et organisationnelles qui contribuent à la maîtrise des activités sous-traitées, avec néanmoins un certain nombre de fragilités dans ses processus. »

Des recommandations

L’IRSN estime que l’industriel doit encore renforcer ses vérifications sur la capacité des entreprises partenaires en matière de sûreté. Il doit aussi mieux accompagner ses sous-traitants lorsque des aléas interviennent, afin notamment que le personnel et les outils restent disponibles. L’institut réclame aussi une meilleure remontée du retour d’expérience vers EDF. « Sur la sous-traitance, il faut passer d’une logique de client à co-construction », a résumé le directeur de l’IRSN.

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