CORÉE DU NORD, RUSSIE, NUCLÉAIRE IRANIEN… CE QU’IL FAUT RETENIR DU DISCOURS DE DONALD TRUMP À L’ISSUE DU G7

C’est confiant que Donald Trump s’envole pour Singapour, à la sortie du G7. Lors d’un discours prononcé quelques heures avant le départ de ses pairs, il s’est notamment félicité de la tenue des débats commerciaux.

● Des débats extrêmement «productifs» sur le commerce

En conclusion du G7 au Canada, Donald Trump s’est félicité des débats «extrêmement productifs» qui ont eu lieu avec ses homologues concernant le domaine commercial. Il a notamment expliqué avoir proposé une zone de libre-échange du G7, sans tarifs, ni subventions, ni barrières. Le président américain a ensuite attribué une note de 10 sur 10 à la qualité de ses relations avec les autres dirigeants, citant particulièrement Justin Trudeau, son «ami» Emmanuel Macron et Angela Merkel.

Lors de ce discours, le président américain a également déclaré avoir dit à ses pairs que les États-Unis «exploités pendant des décennies», exigeaient un accès équitable aux marchés et la fin des pratiques commerciales inéquitables, tout en soulignant avoir eu le «sentiment» que les six autres nations commençaient à s’engager en faveur d’un commerce plus juste pour les États-Unis.

● La Corée du Nord travaille «très bien» avec les États-Unis

Rappelant la tenue, mardi, de sa rencontre avec le dirigeant nord-coréen, Donald Trump a affirmé qu’il s’agissait d’«une occasion unique» qui «ne se représentera jamais». Juste avant de s’envoler pour Singapour, où aura lieu cette «mission de paix», il a également assuré que la Corée du Nord travaillait «très bien» avec les États-Unis. Malgré les rebondissements de ces dernières semaines, Donald Trump s’est dit «vraiment confiant» avant cette rencontre, espérant que Kim Jong-un fasse une «chose positive» pour son peuple. Il pense même être capable de déceler, «dès la première minute», si leur rencontre peut déboucher sur un accord sur le nucléaire nord-coréen.

Le président a toutefois tenté de tempérer les attentes, rappelant qu’il «y a une forte chance que cela ne marche pas. Et une chance plus forte que cela prenne un certain temps». Au moins, a-t-il ajouté, «nous nous serons rencontrés. Nous nous serons vus. Et j’espère que nous nous serons apprécié l’un l’autre, et que nous commencerons un processus.»

● Trump se redit favorable au retour de la Russie dans un «G8»

Avant son arrivée à La Malbaie, Donald Trump avait déjà appelé à réintégrer la Russie dans le «G8». Une proposition immédiatement rejetée par la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne… et même la Russie. Selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, Moscou n’a «jamais demandé à revenir» dans le G8, redevenu le G7 après la suspension de sa participation suite à l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014.

«Au sein du G20, les ultimatums ne marchent pas et vous avez besoin de parvenir à des accords», a affirmé Sergueï Lavrov, vantant le format du G20 comme «un mécanisme destiné à parvenir à un consensus». «Je pense que c’est le format le plus prometteur pour l’avenir».

● Un «contrôle des ambitions nucléaires» iraniennes?

Selon Donald Trump, le G7 pourrait s’engager à «contrôler les ambitions nucléaires de l’Iran». Depuis que Washington a décidé de se retirer de l’accord de 2015, par lequel Téhéran acceptait de limiter ses activités nucléaires en échange d’un allègement des sanctions internationales, la perspective d’un nouvel accord s’éloignait. Fin mai, les États-Unis et les pays européens étaient «encore très loin d’un compromis», selon le chef de la diplomatie allemande.

Face à Washington, qui menaçait l’Iran de sanctions «les plus fortes de l’histoire» en cas de refus d’un nouvel accord aux mesures beaucoup plus draconiennes, l’Iran avait également annoncé début juin la mise en route d’un plan visant à augmenter sa capacité d’enrichissement d’uranium. Parallèlement, Téhéran avait commencé à chercher le soutien des autres signataires de l’accord. Et plus particulièrement de la Chine, grande consommatrice de pétrole iranien, et organisatrice de l‘Organisation de coopération de Shanghai réunissant dès aujourd’hui la Chine, la Russie, et l’Iran dans le rôle d’observateur.

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