L’AFMT, association reconnue d’utilité générale ayant 20 ans d’existence, s’est inquiétée pour les malades qui la sollicitaient. Il a été de son devoir de trouver les causes des effets indésirables provoqués par la nouvelle formule du Lévothyrox que certains « dits » grands Professeurs considéraient comme imaginaires…
L’AFMT a scanné et fait les saisines de quelque 3 000 plaintes déposées. Elle a recueilli les numéros des lots de la nouvelle formule mentionnés par les plaignants comme ayant été à l’origine d’effets indésirables plus ou moins sévères. Ces lots allant grosso modo du lot 22.600.00 au lot 23.400.000.
L’AFMT a fourni aux autorités de la Santé (Ministère, ANSM, DGS), les numéros des boîtes à analyser dans lesquelles ont été trouvés des anomalies. Sachant qu’à l’exception de la dernière analyse de juillet 2018 (lot dans les « 24.000.000 » acheté en pharmacie), l’ANSM a fait réaliser ses analyses sur des lots envoyés par MERCK.
L’AFMT a fait pratiquer une analyse concernant les métaux par le laboratoire d’Analytika dans le Var en novembre 2017.
Elle s’est ensuite tournée, en janvier 2018, vers le laboratoire du Professeur Montanari de Parmes, en Italie, pour la recherche de nanoparticules.
Ces analyses n’ont pas été vaines car elles nous ont éclairées sur une différence de catalyseurs entre l’ancienne et la nouvelle formule (Nickel Phosphore).
Ensuite l’association a acquis une colonne chirale et un étalon de levothyroxine, afin d’optimiser ses analyses pratiquées par un laboratoire américain.
Trois analyses ont été réalisées :
Une « ancienne formule » quasi parfaite : teneur en levothyroxine 102/100 et très peu d’impuretés
Une première « nouvelle formule » : Lot : 22.700.620 ; teneur en levothyroxine: 88/100 et des impuretés
Une seconde « nouvelle formule » 2017 : Lot 23204220. Formule analysée par le Laboratoire US et ré-analysée par le laboratoire de Toulouse avec les mêmes résultats. À savoir : teneur en levothyroxine 72/100 et beaucoup d’impuretés.
Dans l’intérêt des malades, il nous fallait donc continuer les investigations sans pour autant pouvoir compter sur la moindre aide extérieure. D’autant que le 5 juillet, l’ANSM avait fait publier un communiqué niant nos résultat alors qu’ils n’avaient pas analysé les mêmes lots que nous…
Par chance, le docteur Bapt avait une connaissance parmi de nombreux amis chercheurs au laboratoire de Toulouse et lui a demandé de l’aide. Ce chercheur a donné de son temps et de son énergie sans compter.
Il est l’un de ces scientifiques dignes de ceux qui ont marqué notre histoire. Car ce qui arrive aujourd’hui n’est pas nouveau. Malheureusement cette quête de vérité de la science avec un grand S, qui est à l’opposé des dogmes immuables, est une remise en question perpétuelle du savoir. C’est à ce seul prix que la connaissance peut avancer.
Oser le contre-courant dans la solitude et l’acharnement face à ladite cour des grands comme le firent en leur temps Galilée, Marie Curie et tant d’autres… Ils figurent désormais dans nos livres comme une évidence mais à quel prix ! Faut-il souffrir pour être capable d’éclairer les autres ?
Le premier lot qui avait déjà été analysé en Amérique par un laboratoire certifié (Food and Drug Administration), le lot 23204220, a été réanalysé par le laboratoire de Toulouse avec les mêmes résultats.
l’ANSM n’a pas analysé ce lot…
Nouvelle formule NF2017, Lot 23207420 : forts effets indésirables, analysé à Toulouse. Ce numéro est revenu 22 fois dans les plaintes avec hospitalisations et un décès.
Ces numéros ont été transmis à la DGS à l’ANSM et au Ministère, des analyses sont encore en cours sur ces lots en Europe. Ces organismes d’État ne pourront contrôler ces lots que grâce à la perquisition qui a eu lieu chez MERCK suite à notre plainte pénale, et les boîtes de ces lots sont dans les mains de la Gendarmerie.
Il est certain que l’AFMT n’a pas mis par hasard la main sur « le » lot le plus catastrophique et il est à craindre que d’autres lots soient aussi concernés. Malheureusement nous n’avons pas les moyens d’analyser les 700.000 lots.
Voyant la presse interdite de rentrer dans un lieu dans lequel le Recteur de la Faculté avait accepté la conférence de presse, pour une question administrative, cela nous semble déraisonnable.
Néanmoins l’AFMT a eu le CNRS qui a proposé de continuer l’investigation en signant une convention et moyennant l’avance d’une caution.
Nous espérons arriver, enfin, à ce que la science avec toute sa dignité et sa grandeur fasse son travail hors des lobbies et des pressions financières dans lesquelles sont bien trop souvent tenues nos administrations.
Nous souhaitons que Mr JC.GARRIGUES accompagne, sur les données acquises, ces nouvelles analyses
Nous appelons tous les collectifs et associations à nous soutenir dans cette démarche. Des fonds seront encore nécessaires car d’autres analyses sont en cours au niveau Européen.
Merci à vous tous
Chantal L’hoir
https://www.asso-malades-thyroide.fr/wordpress/index.php/2018/10/07/information-sur-le-travail-mene-par-lafmt/
Commentaires récents