Nous lisons dans un article du toujours bien informé Avia News (1):
« Le Bureau du budget du Congrès (Congressionnal Budget Office ou CBO ) a présenté au gouvernement fédéral américain un certain nombre d’idées permettant de réduire les coûts, notamment la réduction du nombre d’achats supplémentaires de Lockheed-Martin F-35 « Lightning II », le retrait des flottes de bombardiers Rockwell B-1B Lancer et reporter le développement du bombardier furtif Northrop Grumman B-21.
L’analyse de l’agence a été faite à la lumière d’un déficit fédéral qui devrait atteindre en moyenne 5,1% du PIB entre 2022 et 2025, pertes qui entraîneraient la dette du gouvernement fédéral à des niveaux supérieurs à ceux de la Seconde Guerre mondiale ».
Aussi utiles que soient ces réductions de dépense pour le budget américain de la défense, elles seront manifestement très insuffisantes par rapport aux sommes bien plus considérables que coûtera, si elle est décidée, la réalisation d’armes hypersoniques. Celles-ci qui seraient indispensables pour faire face aux armes de ce type que la Russie a développées depuis quelques années et que Vladimir Poutine a fait connaître dans son allocution du 1er mars 2018. Elles devraient être opérationnelles à grande échelle dès cette année ou dans les mois suivants. Rappelons que la Chine est de son côté en train de mettre au point de telles armes.
Il faut s’étonner, comme nous l’observions précédemment (2) que le Pentagone n’ait découvert l’existence de telles armes que très récemment. Il découvre également qu’il lui faudra plusieurs années avant de se doter d’armes équivalentes, ceci pour des raisons tant industrielles que budgétaires. C’est ce que montre un texte (3) de Fox News (defense News) intitulé US unable to defend against Russian and Chinese hypersonic weapons, report warns
Rappelons que le missile planeur hypersonique russe Avangard a été testé avec succès le 26 décembre 2018. Il a effectué des manœuvres verticales et horizontales en vol et a atteint la cible prévue, selon le ministère de la Défense russe. La vitesse réelle du missile, qui entrera en service en 2019, est située autour de 30 000 km / h. Cela signifie qu’aucune défense antimissile existante ou prévue ne serait capable de l’intercepter.
Il est évident que si un Avanguard était doté d’une tête nucléaire même de faible capacité, il serait presque aussi difficile à abattre qu’un missile intercontinental nucléaire (ICBM) et pourrait faire des dégâts presque équivalents. C’est la raison pour laquelle, comme nous l’indiquions dans l’article référencé, que le complexe militaro-stratégique américain propose désormais dans certains rapports au DOD et à la Présidence (Donald Trump) de lancer une guerre nucléaire préventive contre la Russie avant qu’elle n’ait eu le temps de déployer ses armes hypersoniques.
Références
- http://psk.blog.24heures.ch/
- http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=3331&r_id=
- https://www.foxnews.com/tech/us-unable-to-defend-against-russian-and-chinese-hypersonic-weapons-report-warns
Sur l’Avanguard, voir aussi: https://fr.sputniknews.com/international/201901011039506193-missile-avangard-defense-occident-chercheur/
Publié le 1er janvier par Jean-Paul Baquiast
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https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-baquiast/blog/010119/la-marche-vers-la-3e-guerre-mondiale
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