Parti de Chinon (Indre-et-Loire), samedi 23 mars 2019, le Collectif antinucléaire de l’Ouest a tenté de sensibiliser la population, place du Château à Valognes, mercredi 27 mars.
Banderoles, drapeaux, fûts nucléaires, le Cano (le Collectif antinucléaire Ouest), parti de Chinon, samedi 23 mars, s’est arrêté place du Château, à Valognes, mercredi 27 mars, avant de regagner Flamanville.
Accueilli par quelques militants, le Cano a fait part de son désaccord sur la mise en route de l’EPR : « Nous voulons alerter les populations que le chargement de combustible pour le réacteur de l’EPR, ce sera dix semi-remorques venant de Chinon ou Roman sur Isère, soit 125 t d’uranium enrichi qui vont traverser la France. »
« Les contribuables paieront »
Martial Château, du collectif explique : « La population doit être consciente des risques encourus avec la mise en fonctionnement d’un EPR où la liste des malfaçons que ce soit pour la cuve, les soudures, ces anomalies se multiplient depuis 2007 et s’accumulent. Ce qui n’empêche pas EDF de vouloir mettre en mode dégradé cet EPR. Il faut sortir de cette logique dangereuse qui génère des déchets radioactifs dont on ne sait quoi faire et qui en crée de nouveaux sans solutions de stockage. Les milliards engloutis par le retard du chantier de Flamanville ajouté au déficit qu’EDF creuse en se vendant à lui-même deux réacteurs à construire en Angleterre, ce sont bien les contribuables français qui paieront toutes ces erreurs. L’augmentation massive de l’électricité est inéluctable. »
Didier Anger, président historique du Crilan et des anti nucléaires, fustige « cette politique menée par un Premier ministre, ancien d’Areva et une ministre de la Santé de l’IRSN font une politique de fric et non une politique de sécurité et environnementale ».
Après une distribution de tracts aux passants et aux automobilistes, le convoi a repris la route vers la pointe de la presqu’île la plus nucléarisée d’Europe, celle de La Hague.
Publié le 27/03/2019 à 16h23
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