Les travaux de la centrale nucléaire du Tricastin à Saint-Paul-Trois-Châteaux devraient s’achever avant le 31 décembre 2022.
L’Autorité de sûreté nucléaire demande à EDF d’effectuer « un renforcement complémentaire » sur une portion de la digue protégeant la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme). Objectif : rendre les installations résistantes aux séismes extrêmes.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) donne à EDF jusqu’au 31 décembre 2022 pour réaliser « un renforcement complémentaire » sur une portion de la digue protégeant la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), à la suite des travaux effectués sur le site fin 2017.
Le 27 septembre 2017, l’ASN avait imposé l’arrêt provisoire des quatre réacteurs de la centrale « du fait d’un risque de rupture d’une portion de 400 mètres de la digue du canal de Donzère-Mondragon en cas de séisme », rappelle le communiqué du gendarme du nucléaire publié ce mercredi 10 juillet.
Résister au séisme extrême défini après l’accident de Fukushima
Les quatre réacteurs ont ensuite été autorisés à redémarrer le 5 décembre 2017 après des travaux de renforcement menés par l’électricien français. Ces travaux n’écartent toutefois pas « le risque de brèche de la digue en rive droite entre les points kilométriques 183,35 et 183,90 », relève l’ASN dans sa décision du 25 juin 2019.
« EDF a prévu des travaux complémentaires sur cette digue afin qu’elle résiste au séisme extrême défini après l’accident de Fukushima. La décision adoptée par l’ASN le 25 juin 2019 impose la réalisation de ce renforcement au plus tard fin 2022 », exige donc l’ASN.
La réponse d’EDF
« Nous avions séquencé nos travaux en deux phases », a rappelé EDF. « La première vient de se terminer au printemps avec le renforcement de la digue sur la portion de 100 mètres qui est la plus proche de la centrale. La deuxième phase vient de commencer et s’achèvera en 2022 ».
« Des discussions techniques avaient été engagées il y a deux ans, l’ASN n’a fait que valider les propositions que nous lui avions formulées », a ajouté l’électricien.
L’une des centrales les plus anciennes de France
D’ici à 2022, EDF devra également renforcer la surveillance de la digue, réaliser des actions en cas de hausse de la piézométrie (la hauteur permettant de mesurer le niveau d’une nappe phréatique, NDLR) et maintenir des moyens humains et matériels permettant de réaliser les travaux nécessaires au traitement des dégradations qui résulteraient d’un séisme.
La centrale nucléaire du Tricastin est l’une des plus anciennes centrales de France. Elle compte quatre réacteurs de 900 MW. Le réacteur numéro un, mis en service en 1980, est actuellement en chantier pour une durée de six mois afin de prolonger sa durée de vie au-delà des 40 ans prévus.
Les trois autres réacteurs seront ensuite à leur tour contrôlés en 2021, 2022 et 2024, de façon à ce que l’ensemble du programme de visites décennales et de maintenance soit achevé en 2028, a encore précisé EDF.
Par BENJAMIN MALLET / REUTERS
Ouest-France avec AFP, publié le 10/07/2019 à 17h18
https://www.ouest-france.fr/environnement/nucleaire/nucleaire-un-renforcement-complementaire-de-la-centrale-du-tricastin-demande-6439248
Commentaire du Réseau Sortir du nucléaire :
Extrait : » EDF. « […] la deuxième phase vient de commencer et s’achèvera en 2022 ». »
Les travaux post Fukushima s’achèveront… 11 ans après la catastrophe : EDF se moque ouvertement de l’Autorité !
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