Les opposants au projet de dépotoir à Chalk River craignent qu’une fuite pollue la rivière des Outaouais, et à terme, le fleuve Saint-Laurent.
Des Québécois et des Ontariens se sont mobilisés à bord de bateaux sur la rivière des Outaouais, samedi, contre la construction du dépotoir pour déchets nucléaires de la centrale de Chalk River.
On pouvait compter environ une douzaine d’embarcations sur la rivière des Outaouais. Les manifestants cherchaient à dénoncer, entre autres, le danger potentiel que représente le dépotoir pour la santé du cours d’eau.
Le dépotoir — qui prendra la forme d’un monticule de 18 mètres de haut et d’une superficie de 16 hectares — se trouve à moins d’un kilomètre de la rivière des Outaouais.
Les opposants au projet clament depuis la première heure que les risques dépassent largement les bénéfices, car une fuite du dépotoir pourrait contaminer la source d’eau potable de milliers de personnes dans la région.
Ça touche des gens d’ici jusqu’à Ottawa, jusqu’à Montréal. Il y a deux millions de personnes qui dépendent de la rivière, a souligné Eva Schacherl, de la Coalition contre les dépotoirs nucléaires sur la rivière des Outaouais.
Même les maires de la Communauté métropolitaine de Montréal ont souligné leur opposition au projet à Chalk River au printemps 2018, car une brèche du dépotoir pourrait toucher le fleuve Saint-Laurent dans lequel se jette la rivière des Outaouais.
Les Laboratoires nucléaires canadiens, une agence fédérale responsable de Chalk River, mais administrée par un consortium privé, assurent cependant depuis les débuts de la saga que le danger est minime, puisque seuls des déchets faiblement radioactifs seront entreposés dans le futur dépotoir. (NDLR : donc minime ne veut pas dire nul !)
Avec les informations de Boris Proulx,
Photo et source : Radio-Canada
Publié le 28 juillet 2019 à 1 h 43
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1239072/manifestation-chalk-river-depotoir-nucleaire-riviere-outaouais
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