EDF a annoncé mercredi soir qu’un taux anormalement élevé de tritium avait été découvert en novembre dernier dans l’eau sous la centrale. Cette nappe n’est pas en contact avec le milieu extérieur selon l’exploitant.
Saint-Paul-Trois-Châteaux, France
En novembre et en décembre dernier, EDF a découvert des taux anormalement élevés de tritium dans l’eau sous la centrale de Tricastin à hauteur de 1.150 becquerels par litre. Ces taux dépassaient le seuil de 1.000 becquerels par litre. Ce qui nécessite un signalement à l’autorité de sûreté nucléaire.
Une fuite dans un tuyau
À l’origine, il y avait une fuite dans une tuyauterie d’un réservoir d’effluents. La fuite a été réparée explique EDF mais le tritium persiste dans cette eau sous la centrale. Le tritium est un élément radioactif produit par la réaction nucléaire au sein des réacteurs de la centrale.
Un confinement sous la centrale
L’eau qui se trouve sous la centrale est en fait enfermée. La centrale est construite sur une enceinte enterrée de murs de béton posés sur des marnes imperméables. L’eau contaminée ne peut s’échapper dans la nature selon EDF. L’exploitant a d’ailleurs fait des contrôles dans la nappe phréatique autour de la centrale dont les taux de tritium sont normaux et n’ont pas augmenté. 26 puits permettent de contrôler l’eau sous la centrale et 18 l’eau extérieure de la nappe phréatique.
Par Pierre-Jean Pluvy (France Bleu Drôme Ardèche), publié le mercredi 22 janvier 2020 à 19h38
https://www.francebleu.fr/infos/environnement/une-fuite-de-tritium-a-la-centrale-de-tricastin-1579716152
Note de facteur à l’article ci-dessus :
Comme dans toutes ses affaires de rejets INTERDITS de radioactivité dans l’environnement, EDF affirme systématiquement avoir :
– identifié l’origine de l’émission des radiotoxiques… et peu importe si ce n’est pas la bonne puisque personne ne pourra vérifier,
– réparé le problème.
Et parfois, comme aujourd’hui, elle défie même les lois de la physique en rendant imperméable au tritium son sous-sol, extrait : »La centrale est construite sur une enceinte enterrée de murs de béton posés sur des marnes imperméables«
– pour le béton : « À moins que le mur en béton ne soit revêtu ou imprégné de façon permanente, il semble que l’on ne puisse guère attribuer aux murs en béton le mérite d’être une barrière retardatrice pour les liquides contenant du tritium » (Science Direct)
– pour les sols, ils sont considérés comme imperméables quand ils ont une perméabilité inférieure ou égale à 10-8 m/sec. Les sous-sols du Tricastin répondent-ils vraiment à ces valeurs ?
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