Alors qu’il devrait être arrêté depuis le 8 février dernier pour maintenance, le réacteur numéro 3 de la centrale nucléaire de Cruas est toujours en activité. Maintenu en fonctionnement par les agents du service “conduite”, qui dénoncent le projet de réforme des retraites, ce réacteur aurait dû être découplé du réseau électrique.
Pour l’intersyndicale, c’est un nouveau moyen de protester contre la réforme des retraites. « Les agents de ce service supportent la grève mais peuvent être relayés par les 1 200 salariés du site, qui sont solidaires, indiquait David Hallier, responsable CGT.
Une caisse de solidarité a d’ailleurs été mise en place depuis quelques jours. Nous avons organisé un vote auprès des salariés, 85 % d’entre eux se déclarent contre le projet de réforme des retraites. L’État est l’actionnaire principal d’EDF et notre mouvement engendre une forte perte d’argent. »
Et de préciser : « Nous sommes aussi en opposition avec nos dirigeants. De plus, la longueur du mouvement nous permet de nous rapprocher d’autres grévistes. Nous avons des contacts avec les grévistes d’Amazon ou des enseignants, par exemple. La participation aux assemblées générales est en augmentation, semaine après semaine. »
Sans incidence sur la sécurité du site, ce blocage crée une désorganisation dans le planning des maintenances prévues.
Publié le 15 février à 06h07, mis à jour à 07h24
Photo en titre : Le réacteur numéro 3 aurait dû faire l’objet d’un arrêt par tranche. Photo Le DL /Fabrice ANTÉRION
https://www.ledauphine.com/edition-drome-ardeche-nord-privas/2020/02/15/ils-empechent-la-maintenance-d-un-reacteur-a-la-centrale-nucleaire-de-cruas-pour-protester-contre-le-projet-de-reforme-des-retraites
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