À PARTIR DE FIN OCTOBRE, DEUX CAMIONS PAR SEMAINE PENDANT 16 SEMAINES VONT TRAVERSER TOUTE LA FRANCE EN DIAGONALE CHARGÉS DE PRODUITS RADIOACTIFS MORTELS POUR L’EPR DE FLAMANVILLE. LA RIPOSTE S’ORGANISE…

Le serviteur officiel du lobby nucléaire – l’Autorité de Sûreté Nucléaire –  vient de donner ce 8 octobre son feu vert à la réception et à l’entreposage en piscine sur le site de  l’EPR de Flamanville des produits de fission (combustible) fabriqués dans notre région (Tricastin, Marcoule, Romans/Isère). Alors que ce réacteur atomique n’a toujours pas reçu une autorisation de fonctionnement et accumule les malversations et défaillances dans sa construction : à partir de fin octobre au départ de Romans sur Isère, deux camions par semaine pendant quatre mois vont traverser toute la France en diagonale chargés de produits radioactifs mortels. Des actions pour empêcher ce crime organisé sont prévues tout au long du parcours par les antinucléaires.

L’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) a délivré à EDF le 8 octobre dernier une autorisation de mise en service partielle pour l’EPR de Flamanville (Manche) alors que la cuve de ce réacteur fabriquée par Framatome au Creusot a été reconnue non-conforme notamment par sa fragilité du à une mauvaise répartition du taux de carbone dans son acier, tout comme de nombreuses autres pièces, et que pas moins de huit soudures de traversée de l’enceinte réacteur sont défectueuses et impossibles à réparées ou à refaire en totalité (connue dès 2019 et réparables éventuellement en partie mais pas avant deux années en 2022).

Conséquence de cette précipitation du serviteur du lobby nucléaire à donner son autorisation : à partir du 26 octobre de premiers camions chargés de produits de fission fabriqués à Marcoule (Gard) et Tricastin (Vaucluse-Drôme) partiront de l’usine Framatome (filiale d’EDF) de Romans-sur-Isère dans la Drôme, où ils sont assemblés sous forme de tubes géants (crayons,) pour acheminer ce « combustible » radioactif jusqu’à Flamanville. Deux camions par semaine durant 16 semaines traverseront ainsi toute la France en diagonale avec leurs chargements de mort. Risques de dégagements contaminants et d’accidents de circulation sur routes et autoroutes à la clef.

Objectif de la nucléocratie en perdition et en faillite : entreposer dans des piscines le « combustible » sur le site de l’EPR pour pouvoir charger le réacteur atomique et lancer son fonctionnement hasardeux et mortel. La précipitation de l’ASN vise ainsi à faciliter la stratégie suicidaire et totalitaire de EDF d’imposer au pays et à la population la construction de pas moins de six réacteurs de type EPR disséminés un peu partout sur le territoire. L’annonce, l’an dernier, par le gouvernement Macron-Philippe qu’aucune décision ne serait prise à ce sujet tant que l’EPR de Flamanville ne fonctionnerait pas montre la rouerie de ce double langage du « en même temps » qui ne vise qu’à masquer les intérêts profonds que sert ce pouvoir économico-politicien.

La compromission des gouvernements successifs depuis cinquante ans avec les adorateurs fanatiques de la destruction atomique militaro-civile illustre la mystique qui imprègne les sphères décisionnaires de la politique française qui font peu cas de la santé, de la vie des gens et des territoires, de l’avenir de la planète et du pays.

Alors que la région Rhône-Durance – la plus nucléarisée d’Europe – est déjà atteinte depuis plus de quarante ans par les rejets radioactifs (liquides et gazeux) dans l’atmosphère et les eaux des rivières et menacée au quotidien par les risques de catastrophes atomiques des sites de Cadarache (Bouches-du-Rhône), Marcoule (Gard), Tricastin (Vaucluse-Drôme), Cruas (Ardèche), Romans (Drôme) – tous implantés sur des failles sismiques – c’est un nouveau risque majeur que l’ASN impose à la région et à sa population. Le nucléaire – technologie coûteuse, dangereuse, colonialiste, antidémocratique du siècle passé – participe depuis ses origines d’une stratégie du fait accompli et du passage en force. La seule solution d’avenir : la mise à l’arrêt immédiat de toutes les installations nucléaires du pays.

Arrêtons de produire et d’accumuler des déchets radioactifs mortels – certains pour des millénaires – sans solution de traitement. Stoppons cette fuite en avant de l’État nucléocratique qui n’agit qu’au mépris de la sécurité et de la santé des habitants. Refusons de subir un Fukushima en France.

Pour s’opposer à ces transports mortels à travers toute la France qui débuteront la semaine du 26 octobre et contre le démarrage de l’EPR, la riposte s’organise un peu partout en France. Un premier rassemblement est organisé ce dimanche 25 octobre à 18h devant l’usine Framatome de Romans-sur-Isère (54 avenue de la Déportation)

Photos et illustrations : DR et www.m-c-c-a.org

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Par Rédaction, publié le jeudi 22 octobre 2020 à 20h05

Photo en titre : transport_nucléaire_EPR.png, oct. 2020

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