Hier le31 mars 2021, la mine d’uranium exploitée par la COMINAK, filiale d’ORANO à Arlit au Niger, a cessé son activité. La CRIIRAD et son partenaire nigérien l’ONG AGHIRIN’MAN dénoncent les impacts sanitaires, sociaux et environnementaux qui en découlent.
Nous attirons notamment l’attention sur l’insuffisance du programme d’accompagnement mis en place pour les 800 sous-traitants qui prouve le peu de considération dont la COMINAK fait preuve à l’égard de ces personnes et de leurs familles.
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Nous nous inquiétons également du manque de transparence concernant la pollution radioactive à long terme. L’exploitation au Niger des usines d’extraction de l’uranium de SOMAÏR et de COMINAK a en effet généré plusieurs dizaines de millions de tonnes de résidus radioactifs. Or, dans son rapport Environnemental Social et Sociétal (RESS) 2018-2019, la COMINAK ne mentionne aucun plan de gestion et de confinement de ces déchets radioactifs.
Ces derniers actuellement entreposés à l’air libre à quelques kilomètres d’Arlit, produisent continuellement du radon, un gaz radioactif, et les puissants vents du désert dispersent les fines poussières contenant des métaux lourds radioactifs. Certains sont hautement radiotoxiques par inhalation, les habitants de l’agglomération d’Arlit et de sa région sont donc confrontés à un risque de contamination.
Ces populations sont par ailleurs quotidiennement exposées à la radioactivité du fait de la pollution de l’air, de l’eau et de la présence de matériaux contaminés sur les marchés ou dans les habitations, comme par exemple les ferrailles radioactives détectées en 2020 à Arlit.
Information reçue de la CRIIRAD le 1er avril 2021
Photo en titre : Terril de résidus radioactifs de de la COMINAK à l’air libre
https://www.criirad.org/
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