Le 26 avril 1986 reste une date importante dans l’histoire contemporaine. Il y a 35 ans, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, explosait. La fusion du cœur et la libération d’éléments radioactifs qui en découlait ont eu des conséquences néfastes nombreuses, au-delà des frontières de l’URSS, sur l’environnement et la santé des Européens.
Trente-cinq ans plus tard, Michèle Rivasi, eurodéputée valentinoise (EELV), met à nouveau en garde les autorités contre les dangers de l’énergie atomique. « Dans l’Union européenne, sur les 143 réacteurs nucléaires, qui peut garantir qu’aucun réacteur ne brûlera pas un jour ? Actuellement, 41 réacteurs européens ont plus de 40 ans, période pour laquelle ils ont été construits initialement. Ils tournent dans l’illégalité », indique-t-elle.
« Dangereuse, non viable économiquement et sale »
Michèle Rivasi milite toujours pour une sortie du nucléaire. Et ce même si l’énergie est qualifiée par ses adeptes ou son producteur, EDF, comme “décarbonée”, c’est-à-dire très faiblement émettrice de dioxyde de carbone. « Mais l’énergie nucléaire n’a pas les capacités d’être une solution pour le climat, répond l’ancienne élue municipale de Valence. Il faudrait déployer des milliers de nouveaux réacteurs sur le globe en quelques années. Une perspective irréaliste ! »
Pour elle, l’industrie nucléaire est
« DANGEREUSE, NON VIABLE ÉCONOMIQUEMENT ET SALE »
Et de préciser : « Chaque année, 23 000 m³ de déchets nucléaires sont produits, dont une partie sont hautement radioactifs et le resteront pendant plusieurs milliers d’années. »
Une manière pour Michèle Rivasi de rappeler son opposition aux deux réacteurs nouvelle génération, les EPR, qui pourraient être implantés à la centrale du Tricastin. Sur ce dossier, EDF n’a pas encore pris de décision.
La Confédération nationale du travail (CNT) de la Drôme appelle à une mobilisation ce lundi 26 avril à 17 heures, devant la mairie de Montélimar. Le prologue du texte “La Supplication” de la journaliste biélorusse Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature en 2015, qui évoque la catastrophe de Tchernobyl, sera lu. Les manifestants diront aussi non à l’EPR, le réacteur nucléaire de 3ème génération, « ni ici, ni ailleurs ».
Par T.C., publié le 25 avril 2021 à 06h05 –
https://www.ledauphine.com/actualite/2021/04/25/35-ans-apres-tchernobyl-michele-rivasi-insiste-pour-sortir-du-nucleaire
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