Yvan Pouleur, ancien directeur au sein de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), met en cause son ex-employeur. Il affirme que le gendarme du nucléaire s’est « écrasé » face à la ministre Marghem dans le dossier de la prolongation de Doel 1 et 2. L’AFCN dément toute influence politique.
Le fonctionnement des centrales de Doel 1 et Doel 2 a été prolongé jusqu’en 2025. La majorité fédérale a fait passer le texte législatif entérinant cette décision le 28 juin 2015. En septembre de la même année, l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) a approuvé le plan d’action présenté par Electrabel dans le cadre de cette prolongation d’activité.
Fait étrange : le gendarme du nucléaire en Belgique estimait quelques semaines auparavant que le projet de loi concocté par le cabinet de la ministre de l’Énergie, Marie-Christine Marghem (MR), devait être amendé, à tout le moins si l’intention était d’éviter de devoir passer par une longue procédure consultative.
En effet, depuis le départ, la question d’une étude d’incidence environnementale et d’une consultation publique à l’égard de cette prolongation se pose. Pour le gouvernement, cette étape n’était pas nécessaire. Mais plusieurs acteurs – dont le cabinet international d’avocats Stibbe – ont estimé que le texte légal prolongeant la durée de vie de Doel 1 et 2 aurait dû être amendé pour être en mesure de contourner la nécessité d’une étude d’incidence et d’une consultation publique.
http://www.lalibre.be/actu/belgique/un-ex-directeur-accuse-l-agence-de-controle-nucleaire-de-manquer-d-independance-58640ea5cd703e2f14bad4f0
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