Article du Canard Enchaîné.
Le démantèlement des vieilles centrales, (NDLR : de type graphite-gaz) ce sera pour le début de XXIIe siècle ! C’est la thèse qu’a défendue il y a quelques jours, avec un sérieux d’astrologue, le groupe EDF devant la commission parlementaire consacrée à ce projet.
L’électricien a expliqué sans rire, que ses six plus vieux réacteurs seraient finalement déconstruits en deux étapes : un premier démantèlement complet d’ici 2060 pour Chinon 2 (fermé depuis 1985…), lequel servira d’opération pilote, puis les cinq autres à l’horizon… 2100 !
Jusque-là, EDF voyait moins loin, mais en novembre 2016, le groupe a annoncé un changement de « stratégie ». « Il avait jusqu’alors privilégié le démantèlement « sous eau » qui consiste à noyer les installations et à les maintenir dans l’eau pour des raisons de radiation » précise au « canard » Christophe Kassiotis, responsable des questions de démantèlement à l’ASN.
Mais « EDF s’est rendu compte qu’elle n’était pas en mesure de garantir l’étanchéité des bâtiments ainsi noyés sous des tonnes d’eau pendant toute la durée des opérations de démantèlement… ». Bref, ces chantiers « très complexes » étaient à la merci d’une banale fuite !
Les explications d’EDF ont laissé Barbara Romagnan, rapporteuse PS de la mission parlementaire, un rien dubitative : « EDF affirme qu’elle est capable d’évaluer le coût et la durée du démontage pour les 58 réacteurs du parc français, dont aucun n’a été réalisé à ce jour, mais refuse de dire combien a déjà coûté le démantèlement de la centrale de Brenillis (Finistère), en cours depuis 32 ans et dont la facture finale sera, à minima,, selon la Cour des Comptes, multipliée par 20 ! »
Encore une obscurantiste qui se méfie de la science…
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