Un cinquième réacteur nucléaire a été relancé mardi au Japon, a annoncé l’exploitant, un modèle qui fonctionne en partie au combustible recyclé Mox dont une livraison est prévue prochainement au Japon en provenance de France, selon Greenpeace.
« Le réacteur a été relancé à 14H00 (05H00 GMT) », a déclaré à l’AFP une porte-parole de la compagnie de Kansai Electric Power (Kepco). Ce redémarrage a lieu moins d’un mois après celui de l’unité contiguë Takahama 4, dans le sud-ouest du Japon.
La réaction en chaîne ne débutera que plusieurs heures plus tard et la fourniture d’électricité sur le réseau pas avant plusieurs semaines.
Takahama 3, à 350 km à l’ouest de Tokyo, ne sera que le 5e réacteur en service au Japon (dont 3 en partie chargés de Mox), sur un parc de 42 unités contre 54 avant la catastrophe de Fukushima en 2011.
Takahama 3 et 4 avaient redémarré début 2016, mais un tribunal, saisi par un groupe de riverains, en avait ordonné l’arrêt, estimant que toutes les leçons de la catastrophe nucléaire de Fukushima n’avaient pas été tirées.
La décision avait été confirmée en premier appel. « Il reste des interrogations sur les mesures de protection vis-à-vis d’un tsunami et concernant les plans d’évacuation », avait signifié le juge.
Mais en mars cette année, la Haute cour d’Osaka a infirmé cette décision, ouvrant la voie à un redémarrage.
Takahama 3 et 4 emploient en partie du Mox (mélange d’oxydes d’uranium et plutonium), produit par Areva en France, selon la porte-parole de Kansai Electric.
Le Japon n’a pas encore mis en exploitation ses usines de retraitement et fabrication de Mox, en raison de divers problèmes techniques et de normes plus strictes depuis l’accident de Fukushima.
La relance de ces réacteurs ainsi que l’emploi de Mox suscitent de vives protestations des écologistes, dont l’organisation internationale Greenpeace.
« Le combustible nucléaire Mox intégrant du plutonium réduit la sûreté des réacteurs, augmentant à la fois le risque d’accident grave et ses conséquences radiologiques », a écrit Greenpeace dans un communiqué.
L’organisation écologiste ajoute avoir connaissance d’une expédition secrète de Mox, qui doit partir de Cherbourg en France le 7 juillet en direction de la centrale de Takahama.
« Ce transport présente également de sérieux problèmes de sécurité, car le Mox, qui peut être utilisé pour la fabrication de matériau d’arme nucléaire, est une cible potentielle pour les organisations terroristes », écrit Greenpeace.
https://www.goodplanet.info/actualite/2017/06/06/japon-relance-dun-5e-reacteur-nucleaire-livraison-de-mox-prevue/
Note du Réseau Sortir du Nucléaire sur l’article ci-dessus :
Encore et toujours la France et son terrible MOX coresponsable – avec le gouvernement japonais – de la menace criminelle (*) grave et imminente qui pèse sur le monde et la population japonaise…. tout cela pour remettre le peuple japonais au pas atomique et « rentabiliser » les millions d’euros qu’ont coûté la fabrication et le transport hautement militarisé par les océans de ce MOX qui s’auto-désintègre (qu’il faut donc utiliser à tout prix en urgence).
(*) Théodore Monod : « La préparation d’un crime est déjà un crime. »
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